Spectacle : le groupe congolais Ndima en tournée en Europe

Depuis 2010, le groupe Ndima a établi une fréquence de distillation de sa musique à travers le monde. Au fur et à mesure, sa musique et ses danses se sont imposées de telle sorte que les organisateurs de festivals de la diversité culturelle n’hésitent plus un seul instant à programmer le groupe du chercheur-ethnologue Sorel Eta. Venus du Bassin du Congo, les artistes des peuples Aka apportent sur scène des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, « des caractéristiques qui font la différence à chaque fois », se vante l’ethnologue congolais, manager du groupe Ndima. Car, explique-t-il, « à travers un répertoire diversifié, les musiciens du groupe Ndima entendent donner un aperçu représentatif de leur musique, sinon de leur tradition ».

Pour sa nouvelle tournée estivale, le groupe participera à deux festivals et donnera deux concerts à Paris. Devenus de véritables ambassadeurs de la forêt du Nord du Congo, les membres du groupe, tous à l’esprit nomade, se déplaceront avec leurs « M’boundge », « lit de circonstance » de ville en ville. La première étape a commencé le 28 Juin et se poursuivra jusqu’au 4 juillet pour la participation au Festival du film ethnographique du Loudunais en France. S’en suivront les concerts parisiens du mardi 5 juillet au Centre le Mandapa et du mercredi 6 juillet au Musée Dapper. La tournée se poursuivra en Allemagne du 7 au 11 juillet au Festival de Rudolstadt.

A l’initiative de Sorel Eta, le groupe Ndima, littéralement en langue Aka, la forêt, a été créé le 15 janvier 2003 à Kombola, dans le département de la Likouala en République du Congo. Il est composé de six membres, tous chanteurs et danseurs. Il s’agit d’Emilie Koule et Hélène Mameke au chant et à la danse ; Michel Kossi au tambour et à l’arc musical (mbela) ; Assaho Sissi au tambour et chant ; Gaby Mongonga au tambour, à la harpe (kunde) et à l’arc musical, et de Sorel Eta aux percussions. Tous ensemble, ils portent la vision « Ndima » et se proposent de promouvoir et de sauvegarder le patrimoine culturel des peuples autochtones Aka menacé de disparition. Grâce à leurs prestations, ils mettent en valeur leurs danses et chants polyphoniques méconnus.

Cette tournée permettra au public de découvrir l’esprit «  Moaka na ndima », l’Homme et la forêt. Ce sera une invitation au voyage à travers un spectacle d’une durée de soixante minutes. Le public découvrira les profondeurs de la forêt équatoriale. Il effectuera une plongée dans l’histoire à la découverte de l’homme primitif et de son patrimoine musical menacé de disparition de nos jours. Au programme, les mélodies envoûtantes des cordophones tels que la harpe-cithare « mondoumein », et l’arc musical « mbela », instruments ayant l’étonnante singularité de servir également aux Aka à la chasse.

En un mot, une découverte de la richesse des formules rythmiques des tambours évoquant diverses circonstances de la vie quotidienne des populations autochtones Aka.

A découvrir absolument !