Souvenirs : « Azalaki awa » de Gatho BeevansSamedi 5 Avril 2014 - 14:45 Souvenir d’une époque où nombre de ses fans suivaient cet artiste dans son aspiration musicale au long de sa carrière commencée au début des années 1990. Mais l’album sorti, il n’y en eut plus qu’un ou deux autres à suivre. Puis le jeune talent si prometteur s’éclipsa pour resurgir ces dernières années dans une autre catégorie musicale, la musique chrétienne ! Ce fut la révélation de l’année 1991, avec la chanson en lingala Azalaki awa (Elle était ici, pour la traduction. Gatho Beevans a fait une entrée fracassante dans la musique congolaise avec un style bien à lui, aussi bien pour la musique que pour le pas de danse qui allait avec ; des danses comme sa coupe carrée, qui resteront dans les mémoires des jeunes de cette époque. Pour la chanson, l’artiste n’est pas trop sorti des sentiers maintes fois battus par les anciens : l’amour, l’amour, l’amour. Il dit son déchirement à la suite d’une séparation. Le reste de la chanson est une évocation des moments passés avec la dulcinée mais pas seulement, une vraie mélancolie que souligne un registre vocal qui fait dans la sensualité. Gatho Beevans a aussi cartonné avec d’autres morceaux tels que Mama, Ngoma ya kwetu, Coup de foudre, Serment tozalaki. Après s’être remarquablement distingué, Bienvenu Gatho, de son vrai nom, a sorti d’autres albums mais qui n’ont pas connu le même succès que le tout premier. Le Gagnant ou Amour propre n’ont pas laissé de souvenirs impérissables en effet. L’artiste, qui dans ses débuts déclarait avoir eu pour vocation d’être prêtre, s’est enfin rallié à sa vocation première, ces dernières années, en devenant un chantre de l’Éternel. C’est depuis Atlanta aux États-Unis qu’il tente de faire encore entendre sa voix, non sans peine. Mais de l’artiste, nous n’oublierons pas qu’il était bien « awa » (ici) !
Luce-Jennyfer Mianzoukouta Légendes et crédits photo :Photo 1 : L'artiste aujourd'hui. (© DR) ;
Photo 2 : La photo de la pochette de l'album. (© DR) |