Sape : Prince N’Ganshie prie Papa Griffes de revenir au cimetière

Mercredi 10 Février 2016 - 17:34

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Étant tous deux du même bord pour s’être désolidarisé du reste des sapeurs tenant désormais la Sape pour la Société des artistes et des personnes élégantes et non plus comme la Société des ambianceurs et des personnes élégantes, le cousin du feu pape de la Sape prie son compagnon de lutte à revenir aux origines de l’instauration de la commémoration du 10 février, leur initiative.

 En arrière plan, Prince N’Ganshie, en blanc, avec des membres de la Fondation Stervos NiarcosTenu par ses sociétaires pour le président de la Fondation Stervos-Niarcos, Prince N’Ganshie a évoqué la genèse du projet qui a abouti à la célébration annuelle du dixième jour de février. Il l’a expliqué de la sorte aux Dépêches de Brazzaville : « Les débuts ont été assez durs. Nous avons connu des moments difficiles. Nous avons même passé la nuit à la belle étoile pour réaliser la première édition de cette journée de la Sape, c’était à l’occasion du quatorzième anniversaire de la mort du N’Ganshie Stervos Niarcos. Cette première commémoration que nous avons voulue faste a donné suite à toutes celles que nous connaissons aujourd’hui ».

Mais il était au regret de constater l’absence de son compagnon d’autrefois. « Je suis vraiment chagriné, je lance un message à Papa Griffes. Nous avons connu le calvaire pour en arriver à cette journée commémorative annuelle. Il a trahi la “Religion Kitendi“, cela me fait mal au cœur  », s’est-il désolé. En effet, celui qui s’est présenté à nous comme étant le cousin du feu N’Ganshie a dit regretter le fait que son compère, dit-il, « ne se présente plus au cimetière de la Gombe où reposent les restes de Niarcos ». Et de poursuivre : « Vous savez, on est en famille. Et dans une famille, il ne manque jamais de disputes. S’il y a un problème, il faut trouver le moyen de s’arranger. Mais il a abandonné le cimetière et laissé la place aux autres qui n’ont jamais fourni aucun effort pour que cette journée existe. Ils en profitent aujourd’hui alors que nous avons tant souffert, vécu le calvaire pour réaliser cette fête de la Sape autour de la commémoration de la mort de Stervos Niarcos ».

Pour ce qui est de Stervos Niarcos, a-t-il jugé bon de signaler ici, c’est qu’il « n’a jamais, à proprement parler, été une autorité ou un chef de rue ou même d’une ruelle mais il jouit aujourd’hui de cette grande notoriété. Il chantait autrefois qu’il était un prince, aujourd’hui cela se vérifie. Il y a eu des ministres et même des présidents qui, après leur mort, n’ont pas eu droit à de tels honneurs. C’est un personnage apolitique. Nous venons en grand nombre commémorer sa mort car il incarnait la sape ».

La Fondation Stervos Niarcos, a souligné son président, a l’ambition de réunir tous les sapeurs des quatre coins du monde. « Nous les appelons d’abord de toutes les communes, districts et provinces du pays. Nous voulons nous réunir pour constituer une force », a déclaré Prince N’Ganshie. Et de conclure : « Vous savez, la Sape avait commencé comme un mouvement, mais aujourd’hui, il s’agit d’un art. Nous sommes de l’Afrique centrale et nous devons nous fédérer à commencer par Brazzaville qui a servi de cadre à l’incubation de la Sape. De son vivant, Stervos y allait et s’est inspiré d’une certaine idéologie. Du reste, il réunissait les deux peuples, les Téké de la RDC et du Congo-Brazzaville ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

En arrière plan, Prince N’Ganshie, de blanc vêtu, avec des membres de la Fondation Stervos Niarcos

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