Roga-Roga Missile : « Au Congo, il y a encore des structures qui valorisent nos cultures ancestrales »

Samedi 5 Avril 2014 - 20:39

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Ce constat, Roga-Roga Missile Zébira Zatatatou, patron du groupe Extra Musica Zangul, l’a fait lors de sa visite aux Dépêches de Brazzaville. L’artiste-musicien, qui a visité l’imprimerie, la rédaction et la galerie de cette grande maison de presse, n’a pas tari d’éloges sur cette entreprise

De prime à bord, l’artiste a reconnu que Les Dépêches de Brazzaville avaient pris de l’ampleur, jusqu’à devenir le journal numéro un au Congo. « J’ai voulu venir voir comment fonctionnent Les Dépêches de Brazzaville et comment en fabrique les journaux. J’ai constaté qu’il n’y avait pas que des journaux qui sont fabriqués ici, mais il y a aussi la culture. C’est vraiment intéressant. Je ne croyais pas que Les Dépêches de Brazzaville pouvaient être organisées de la sorte. Heureusement que je suis venu, j’ai trouvé cette entreprise de presse bien organisée. Il n’y a pas de différences avec les entreprises de presse qu’on voit en France, comme Le Figaro », a commenté l’artiste.

Roga-Roga Missile Zébira Zatatatou fut encore plus épaté lorsqu’il a visité la galerie des Dépêches de Brazzaville. Constatant que les ancêtres étaient bien représentés dans cet espace muséologique à travers les objets d’arts, l’artiste, n’a pas manqué de faire observer à ses guides qu’il puisait sa musique dans la culture ancestrale. « J’ai vu les tableaux, j’ai trouvé que nous sommes très riches. C’est vrai on a l’habitude de sillonner la ville, mais on n’a pas cette opportunité de visiter ce que nos ancêtres ont pu faire. Ici, à la galerie des Dépêches de Brazzaville, j’ai même vu des sagaies. Cela m’étonne, parce que je me disais que notre culture commençait à perdre un peu de tout. Mais je viens de me rendre compte qu’au Congo, il y a des structures qui valorisent encore nos valeurs ancestrales. C’est le cas de la galerie des Dépêches de Brazzaville. Je suis donc très ému, très content. »

Ce grand artiste congolais n’a pas quitté les murs des Dépêches de Brazzaville sans qu’il ne parle de son métier. C’est ainsi que répondant à une question sur l’album Contentieux, attendu par les mélomanes congolais et d’ailleurs, Roga-Roga a dit que le problème qui se pose actuellement est celui de distribution. « Je n’ai pas voulu être distribué par des distributeurs de ghetto. J’ai tenu plutôt à être distribué par un major. On était donc en pourparlers. Là, il nous reste juste un mois. Sur le plan technique, tout est fini. On travaille juste avec des boîtes de com'. Ce sont eux qui vont faire en sorte que Contentieux prennent de l’ampleur. Il n’y avait plus que ça comme problème, sinon tout est au point. »

Par ailleurs, l’album promet un opus très musclé, qui fera grand tapage dans les milieux de la musique en générale et congolaise en particulier. « Dans l’album Sorcellerie kindoki, je n’ai pas eu le temps de faire des featurings, mais dans Contentieux, j’ai fait des featurings avec Chairman Jacques Koyo, Two Fall, et les chanteurs d’Ekongo. J’ai fait une symbiose de la musique ancestrale et la musique folklorique dans une chanson purement ékongo. J’ai joué de la guitare sur de la musique folklorique. C’est vraiment extraordinaire », a précisé l’artiste.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Roga-Roga Missile Zébira Zatatatou regardant les statuettes des ancêtres à la Galerie des Dépêches de Brazzaville. (© Adiac) ; Photo 2 : Roga-Roga Missile Zébira Zatatatou répondant aux questions du journaliste des « Dépêches de Brazzaville ». (© Adiac)