Riac-Ateliers Sahm : Abdoulaye Konaté apporte sa pierre à l’édifice

Les Dépêches de Brazzaville : Vous êtes l’un des formateurs invités aux Riac organisées par les Ateliers Sahm dont le thème principal est le textile. Quel rapport entre art plastique et textile ?
Abdoulaye Konaté : Le lien qui associe ces deux univers est le fait qu’on utilise le textile comme couleur ou matériel d’expression pour donner libre recours à l’expression artistique des artistes. Le textile est utilisé au même titre que le crayon ou le pinceau, c’est juste une évolution ou une démarche par rapport à l’artiste ou le milieu où il vit.

Pour illustrer vos propos, vous avez présenté votre ouvrage sur le textile intitulé The World in Textile. De quoi parle l’ouvrage ?
C’est un livre catalogue qu’on a réalisé avec ma galerie qui se trouve à Milan (Italie) en collaboration avec Africa Vision de Hollande pendant une exposition que j’ai présentée dans ce pays. Suite à cela, nous avons décidé de faire un livre pour montrer au public un certain nombre d’œuvres afin qu’il s’imprègne de ma démarche et du concept dans lequel je réalise mes travaux. En réalité, c’est un livre que je ne vends pas mais que j’offre pour la promotion, voilà pourquoi j’ai apporté un exemplaire pour la bibliothèque de Brazzaville.

Parmi les thèmes abordés dans cet ouvrage il y a « La matière et le monde d’Abdoulaye Konaté », qu’est-ce que ce titre évoque pour vous ?
Ce titre évoque l’environnement où je vis ou le public auquel je m’adresse, qu’il soit africain  ou européen. C’est dans cette optique que je travaille sur deux lignes développées dans ce livre. La première se rapporte à l’esthétique de la couleur, au plaisir de voir, de sentir et d’accepter les œuvres. La deuxième concerne tout ce qui est lié aux problèmes sociaux que nous vivons aujourd’hui, que ce soit en Europe ou en Afrique. Je travaille donc  parallèlement sur ces deux principaux thèmes avec ce même matériel qu'est le textile.

Quelles sont vos attentes à l’égard des participants ?
Je viens de faire part de ma démarche, qui peut être une expérience de plus pour les artistes qui sont en atelier, la suite ne dépendra que d’eux-mêmes. Il y a un moment où dans la vie pratique d’un artiste chacun développe sa propre ligne artistique.