Publications : un ouvrage scrute les mandats africains de Denis Sassou N’GuessoLundi 10 Février 2014 - 19:45 Le chef de l’État congolais est parmi les rares dirigeants du continent à avoir exercé deux mandats à la tête de l’institution panafricaine. D’abord en 1986-1987, du temps de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), et vingt ans plus tard sous l’Union Africaine (UA), en 2006-2007 Dans OUA/UA : les deux mandats de Denis Sassou N’Guesso paru chez L’Harmattan, ce sont des pans de l’histoire du continent qu’Émile Gankama a voulu, pour la postérité, fixer dans cet opuscule. Au long des 64 pages qui constituent l’ouvrage, l’auteur, journaliste, témoin de l’actualité, revient sur le rôle joué par le président congolais dans la consolidation et la sauvegarde des indépendances africaines. Porté à la tête de l’OUA, Denis Sassou N’Guesso initie le Fonds Africa, un financement destiné à soutenir le peuple sud-africain, assujetti à la politique raciste et ségrégationniste de l’apartheid. L’auteur restitue d’importants épisodes tels que le symposium international des hommes de lettres contre l’apartheid, organisé à Brazzaville le 25 mai 1987 ; ou encore le premier congrès des hommes de sciences, le 30 juin de la même année. Devant les premiers, le chef de l’État congolais déclarait : « Votre symposium se tient à un moment particulièrement favorable pour la lutte contre l’Apartheid. Jamais Pretoria n’a été aussi contesté à l’intérieur et tant décrié à l’extérieur (…) les hommes d’affaires les plus en vue du pays, les étudiants et les dirigeants universitaires pressent le gouvernement d’ouvrir le dialogue avec l’ANC ». Autre période, autres défis à relever De 2006 à 2007, Denis Sassou N’Guesso, président de l’Union africaine, consacre son mandat à la résolution des conflits qui secouent le continent. Mais de nouveaux défis sont à l’ordre du jour : la pandémie du Sida, la faim dans le monde, la fracture nord-sud, la lutte contre le terrorisme, le réchauffement climatique, etc. « Une fois la bataille de la paix, de la sécurité et de la stabilité gagnée, les Africains pourront cheminer vers une mise en œuvre rationnelle des axes de développement fixés par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ». Ce livre de couleur verte, est préfacé par Firmin Ayessa, directeur du cabinet du président de la République qui note : « Cet ouvrage ne dresse pas le bilan de l’organisation panafricaine, il traite, précisément, de ces deux mandats assumés par le Congo. Deux moments historiques qui permettent d’appréhender le rôle joué par Brazzaville dans la consolidation de cet instrument ayant pour vocation la sauvegarde des indépendances africaines et la mise en place d’un développement économique harmonieux à l’échelle du continent. » Cerise sur le gâteau, le livre est abondamment illustré. On y découvrira Denis Sassou N’Guesso échangeant avec Georges Bush, Koffi Annan, avec les leaders politiques ivoiriens, le roi marocain ou le président Joseph Kabila de la RDC. Autre coïncidence : l’ouvrage paraît presqu’à l’occasion de la célébration, ce 11 février, des 25 ans du « Protocole de Brazzaville » qui consacrait la libération des peuples d’Afrique australe. L’ouvrage d’Émile Gankama apporte un plus à un premier, Pour l’Afrique, dont le contenu était fait de discours prononcés par Denis Sassou N’Guesso durant son mandat panafricain. De l’Afrique au Congo… Dans le même esprit, l’auteur a aussi consacré sa plume à un autre moment de la vie du président Denis Sassou N’Guesso. L’ouvrage, Les grands faits de la campagne à l’élection présidentielle de 2009, passe en revue les différentes étapes de la campagne présidentielle de 2009. Les 172 pages de cette œuvre rééditée chez L’Harmattan (la première version était parue aux éditions Les Manguiers) mettent en relief ce que le public ignore d’un événement politique comme la présidentielle. Quels villes et villages a visités le candidat ? Qu’a t-il dit à ses électeurs ? Côté cour et côté jardin, que peut-on extraire de cette campagne ? Le reporter des Dépêches de Brazzaville, membre du cortège du candidat du RMP, estampillé « éléphant », fait revivre aux lecteurs maints faits insolites et anecdotes. À lire…
Jocelyn Francis Wabout |