Portrait d’Africajarc : le collectif L’Afrique dessinéeSamedi 5 Octobre 2013 - 10:00 Chaque semaine, découvrez le portrait de personnalités croisées au festival Africajarc. Cette semaine, il s’agit du collectif de dessinateurs L’Afrique dessinée représenté par Christophe Ngalle-Édimo, Simon-Pierre Mbumbo, Adjim Danngar et Didier Mada
Vous pourrez retrouver les travaux d’Al’Mata, Simon Pierre Mbumbo et Titi Faustin à la Cité de l’immigration – Palais de la Porte dorée à partir du 16 octobre dans le cadre de l’exposition Bande dessinée & Immigration. Christophe Ngalle-Édimo, scénariste franco-camerounais, est le pilier de L’Afrique dessinée. Sa famille ne l’encourage pas à aller vers le dessin, il entame donc des études de biologie puis de géologie en France. Il se lance dans l’écriture de scénarii pour des concours, à l’image du prix Fnac qu’il obtient pour « Marcel et Léa » en collaboration avec la dessinatrice Sandrine Martin. Il fonde l’association puis devient le principal scénariste du vaste projet « Valeurs communes » financé par la Commission européenne. Depuis il signe les scénarii de nombreux projets pour le collectif. Il est secondé par le dessinateur camerounais Simon-Pierre Mbumbo. Celui-ci collabore tout d’abord à des fanzines et journaux satyriques à Douala, co-fonde l’association MAC BD puis participe au festival de BD africaine de Libreville en 1998 où il rencontre Yves Poinot, directeur du festival d’Angoulême de l’époque, qui lui propose de l’aider à se former. Simon-Pierre Mbumbo arrive en France en 1999, étudie aux Beaux-Arts et commence à publier des séries pour « Okapi » ou « Planète Jeunes ». Il est aujourd’hui graphiste et infographiste. Sa bande dessinée « Malamine, un Africain à Paris » publiée par Les Enfants rouges en 2009 traite de l’immigration, de la honte de l’échec de l’immigré et des pressions subies. Simon-Pierre Mbumbo a aujourd’hui le projet de créer un studio de BD au Cameroun afin de professionnaliser les jeunes dessinateurs. Adjim Danngar est membre de l’Afrique dessinée depuis 2005. Le dessinateur tchadien se forme à l’atelier Bulles du Chari à partir de 1999 à N’Djamena. Il publie ses premiers dessins dans le mensuel pour la jeunesse « Rafigui » avant de collaborer au journal satyrique « Le Miroir ». Il est contraint de quitter le Tchad en 2004 après avoir reçu menaces et intimidations pour avoir abordé des sujets sensibles tels que la guerre du Darfour dans ses publications. Il demande l’asile politique en France et obtient le statut de réfugié grâce à l’aide de Reporters sans frontières, de la Maison des journalistes, de Mains d’Œuvres et de L’Afrique dessinée. Outre les différents projets collectifs abordés, il a participé à l’album « Sommets d’Afrique » publié cette année chez L’Harmattan ainsi qu’aux ouvrages « Dégage ! » de Cartooning for peace sur les révolutions arabes et « I have a dream » sur Martin Luther King (publié en août). Plus d’info sur son blog, http://adjimdanngar.wordpress.com Didier Mada (ou Randriamanantena) est un grand nom de la bande dessinée malgache. Il appartient à L’Afrique dessinée depuis de longues années. Il est lauréat de nombreux concours, a publié une dizaine d’albums personnels (tels que « Nampoina » ou « Imboa ») et a fondé l’association Mada BD. Pauline Pétesch Légendes et crédits photo :Photo 1 : Atelier de dessin à Africajarc. (© Adiac) ; Photo 2 : Couverture de "La Bande dessinée conte l'Afrique" (© DR) ; Photo 3 : Couverture de « Thembi et Jetje ». (© DR) ; Photo 4 : Résidence à Anis Gras. (© Adiac) |