Pointe-Noire : le festival Kimoko a tenu ses promessesLundi 21 Juillet 2014 - 17:30 Ouverte le 15 juillet à l’Institut français du Congo (IFC), cette 7e édition du Festival international Kimoko (FIK) consacré aux arts de la parole, s’est achevée le 20 juillet à l’espace culturel Jean Baptiste Tati Loutard sur une note de satisfaction tant du côté des organisateurs que celui des participants et des spectateurs venus nombreux Six jours durant, la ville océane a vibré au rythme de ce festival qui avait pour thème cette année « Quel théâtre pour une société équilibrée ? ». Le FIK a tenu sa promesse d’offrir une édition exceptionnelle avec des spectacles de qualité présentés par des professionnels de plusieurs pays d’Afrique (Congo, Cameroun, RDC, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso). Théâtre, conte, ballet-théâtre, danse contemporaine et urbaine ont été au menu de cette édition dont l’organisation, tenue par un comité de 6 membres ainsi que des bénévoles, a été louée par les spectateurs venus des différents coins de la ville. « J’ai assisté à des spectacles professionnels et de qualité avec de bons textes et de bons thèmes. J’ai aussi noté la bonne organisation, le respect des heures et des timings par les organisateurs et les participants, ce qui est une chose inhabituelle chez nous. Je suis vraiment satisfaite de cette édition », a confié Bénédicte Siemo, une spectatrice. Cette satisfaction a également été exprimée par les participants. C'est le cas du célèbre conteur ivoirien Taxi conteur, qui a confié : « C’est un grand plaisir, une joie d’être là surtout que c’est pour la première fois que je participe à ce festival. Je suis satisfait de constater que ce festival touche différentes parties de l’art du spectacle vivant. Le public est formidable, patient et à l’écoute. C’est une joie de communier avec lui, de voir, partout où nous nous sommes produits, des enfants et même des bébés suivre une pièce de théâtre même si le langage n’est pas adapté. J’ai passé un très bon moment à Kimoko. » Parmi les participants, citons notamment les compagnies Bena Zingui (Cameroun), Kocou (Bénin), le Ruminant (Burkina Faso), le Théâtre des coulisses (Congo), le Crasa (RDC), le conteur ivoirien Taxi conteur, les groupes Afro tam-tam, Nibawu bo et Number one (Congo). Outre la qualité des spectacles et de l’organisation, la 7e édition du FIK s’avère aussi une réussite au regard des progrès réalisés et des résultats obtenus. En effet, le festival a eu trois particularités cette année, à savoir : la participation pour la première fois d'artistes de l’Afrique de l’Ouest, le début du partenariat avec l’IFC et la première de la pièce intitulée «Thérapie aux abords du quai » d’Huguette Nganga Massanga, un projet réalisé avec des acteurs de différents pays d’Afrique (Congo, Cameroun et Gabon). Par ailleurs, le FIK a enregistré plus de représentations (21 contre 18 l’année dernière), plus d’artistes (37 contre 30 en 2013) et une hausse de près de 25% de spectateurs, par rapport à la 6e édition. Cette hausse est due, d’après Alphonse Nkala, directeur du FIK, au fait que cette année, le comité d’organisation du FIK a mieux communiqué autour de l'événement culturel. Outre les spectacles abrités sur différents sites (IFC, espace culturel Jean Baptiste Tati Loutard, Cercle culturel pour enfants, esplanade Congo terminal), le festival a été marqué par des ateliers de régie son et lumière, de conte, de mise en espace et de lecture. Ces ateliers, animés par David Noundi, Harvey Massamba, Jeh’f Biyeri et Selma Mayala, ont réuni une vingtaine de jeunes entre 12 et 40 ans. Des animations culturelles ont également eu lieu au village du festival, sans oublier la visite touristique dans le Kouilou. Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :Le groupe Afro tam-tam a participé à la 7e édition du FIK. |