Pointe-Noire : Germaine Ololo plaide pour la création d’un fonds de soutien à la culture

Ouverte par Vivien Fabien Obongo, directeur départemental des arts et lettres de la ville, cette édition qui s’est tenue en une soirée a eu pour marraine Marie Fernande Catherine Deckambi Mavoungou administrateur maire de l’arrondissement 4 Loandjili. Et c’est avec beaucoup d’émotions que Germaine Ololo (qui est aussi comédienne, conteuse et secrétaire général d'Arterial network Congo) s’est exprimée à cet événement qui a failli être annulée cette année.

En effet, prévu  du 11 au 15 mai dernier, l’événement a été reporté à deux reprises faute de soutien. La 5e édition du Fief n’a pu se tenir que grâce à l’appui, en grande partie des individualités et amoureux, de l’association Afrique image, de quelques structures (CPGOS de Total E&P Congo, groupe Pella Yombo, My Lord, Gramon assurance, AVS audio) ainsi que des organes de presse de la place.

Notons que c’est grâce à la persévérance de Germaine Ololo que le Fief, espace destiné à rendre plus visible la femme sur le plan artistique, continue de se tenir.  C’est pourquoi, s’exprimant au nom des artistes et acteurs culturels de la place, et outre l’appel au soutien lancé  aux autorités et entreprises de la place, la directrice de la compagnie Issima a invité le gouvernement à mettre en place un fonds de soutien à la culture. « Si ce fonds de soutien peut voir le jour, je vous assure qu’au lieu que les artistes et promoteurs culturels courent derrière les sponsors, ce sont eux qui vont courir derrière nous pour solliciter des espaces lors des événements culturels», a-t-elle indiqué estimant que pour un pays comme le Congo qui aspire à l’émergence, cela ne peut se faire sans la culture : « On ne peut pas parler d’émergence sans qu’on investisse dans la culture», a t- elle dit.  

La 5e édition du fief a été organisée avec la collaboration du chapitre national Artérial Network. De ce fait, dans son mot, Djo Fély Balendé, président national de ce réseau dynamique de la société civile qui œuvre pour le renforcement et la croissance du secteur créatif africain, a plaidé pour la formation des acteurs culturels. A cela, il faut ajouter la création des salles de spectacles, des espaces d’expression qui font vraiment défaut dans la ville.

Ainsi, malgré les difficultés, la 5é édition du Fief a vécu, notamment avec un conte (soir au village) avec Préférée Banzounzi, conteuse comédienne et actrice, qui a capté l’attention du public attendant le dénouement de l’histoire passionnant des trois fils qui voulaient épouser la même fille. La mode a été au rendez-vous avec Clovy Andrane Mbamba Tsongola, Prestige Géoline Mir-Ose et Manscie La Chaise, trois mannequins qui ont défilé pour présenter les créations de la styliste congolaise Amélia Mbizi dite «Bijou», une autodidacte et passionnée de mode depuis l’âge de 13 ans qui a été très ovationnée. Le public a chanté et dansé avec Paul Nadège alias Aminata, ancienne chanteuse et danseuse du groupe tradi-moderne Lelu Lelu, qui s’est lancée dans une carrière solo. Avec ses chants en langue vili et ses pas de danse bien exécutés et digne d’une fille du terroir Aminata a pu séduire l’auditoire.

Outre, les femmes, la scène du Fief a aussi reçu le comédien Ange Pemo qui a fait une séquence de lecture très mouvementée et tenu le public en haleine durant sa prestation. Une projection du documentaire «Aude à la femme» produit par la compagnie Issima a aussi été faite.

Notons que la soirée du Fief a connu la présence de Robert Tinou directeur départemental des Arts et lettres du département du Kouilou, de Madeleine paka Zoulouka, directrice départementale de l’intégration de la Femme de Pointe-Noire.