Peinture : David Makoumbou nous a quittés

Né en 1946 à Kinshasa, David Makoumbou entame sa carrière sur un déclic : la découverte du peintre Hilarion Ndinga en plein chantier alors que l’artiste, dont nous déplorons aujourd’hui la disparition, était occupé à construire sa maison. C’est à cet instant que David orientera définitivement sa vie vers les techniques d’expression picturale.

Choix risqué, car jusque-là il vivait plutôt de ses réalisations en tant que maçon, mais qui s’avèrera pertinent. Séville, Atlanta, Moscou, La Havane et autres lieux prestigieux ont vu David Makoumbou venir représenter son pays dans des expositions internationales des plus connues aux plus inédites.

De son talent sensible sur ses toiles, on a surtout relevé sa touche de réalisme dans un style recadré proche du cubisme et de l'expressionnisme. C’est tout naturellement qu’il aura une grande influence sur sa fille, l’artiste plasticienne Rhode Bath-Shéba Makoumbou. Un soutien inconditionnel d’un père pour sa fille… Rhode a évolué depuis dans ses réalisations au point d’avoir été décorée officier dans l’ordre du Dévouement congolais par le chef de l’État lors du Fespam.

De nombreux auteurs ont consacré des recherches sur les œuvres de l’artiste David Makoumbou : Philippe Moukoko, dans Dictionnaire général du Congo-Brazzaville aux Éditions L’Harmattan Paris, ou encore Nicolas Bissek, dans Peintres du fleuve Congo publié chez Sepia à Paris en 1995, entre autres.

L’œuvre ne mourant pas avec la disparition de la personne qui a dédié son temps à faire et à se parfaire, les toiles de papa David Makoumbou resteront des empreintes indélébiles d’une vie foisonnante et colorée.