Patrimoine : les monuments du septennat, vitalisation de la mémoire collective

Lundi 4 Août 2014 - 19:00

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Le septennat 2002-2009, consacré à la mise en œuvre du programme gouvernemental « La nouvelle espérance », est symbolisé, sur plan de la mémoire, par quatre monuments dits du septennat, érigés dans le centre de Brazzaville.

Inaugurés le 29 décembre 2009, les monuments du septennat sont une contribution artistique au développement et un engagement à faire revivre la mémoire et l’histoire récente du Congo. Ces monuments font la fierté de l’environnement culturel de Brazzaville.

Il s’agit notamment de la statue de la liberté, à la place de la gare centrale, celles de l’abbé Fulbert Youlou et de Jacques Opangault, situées respectivement à la place de la mairie centrale et au rond-point de la Grande poste, ainsi que la Colombe de la paix érigée au rond-point Poto-poto.

Ces monuments, construits par la société coréenne MANSUDAE, traduisent « La volonté du Congo née il y a vingt ans de reprendre son destin en main par un engouement irrépressible, une aspiration collective pour une relecture dépassionnée de son histoire », comme l'avait déclaré le ministre de la Culture et des arts, Jean Claude Gakosso, lors de la cérémonie inaugurale.

Les quatre œuvres symbolisent la marche pour la paix et la réconciliation du peuple dans sa diversité. Ainsi par exemple, l’Abbé Fulbert Youlou et Jacques Opangault sont considérés comme les deux principaux acteurs politiques du pays à l'aube des indépendances. Le premier était originaire du Sud du pays alors que le second était ressortissant de la partie nord. L'histoire politique a fait de ces deux personnalités des ennemis suite aux sanglants affrontements qui opposèrent leurs militants en 1958 à Brazzaville. La légende de ces deux figures politiques congolaises se termine sur un grand geste de dépassement et d’élégance politique lorsque Fulbert Youlou, mis aux arrêts à l’issue du soulèvement populaire des 13, 14 et 15 août 1963 a été rejoint par Jacques Opangault. Celui-ci s’était délibérément mis à la disposition des geôliers, préférant partager la responsabilité des errements politiques d’alors avec son adversaire.  

La statue de la Colombe de la paix, érigée au rond-point Poto-poto, a une hauteur générale sur globe terrestre de cinq mètres dont 2,5 pour le socle. Celle de Jacques Opangault fait 4,90 m de hauteur sur globe dont 2,4 pour le socle. Même spécifications pour la statue de Fulbert Youlou. Plus gigantesque cependant, la statue de la liberté mesure 7 mètres de hauteur sur globe terrestre dont 4 mètres pour le socle.

Les travaux d’édification des quatre monuments ont duré quatre mois, de mars à juillet 2009, pour un coût global de six cent soixante-six millions de francs Cfa répartis comme suit : 138 millions de francs Cfa pour la statue de l’Abbé Fulbert Youlou, 138 millions de francs Cfa pour celle de Jacques Opangault et celle de la Colombe de la paix. Enfin, la statue de la liberté a coûté 250 millions de francs CFA.

Les Dépêches de Brazzaville, en partenariat avec la DGPA

Légendes et crédits photo : 

La statue de la liberté, symbole de l'indépendance du Congo