Parution : Terre Pourpre de Tima Ouamba traduit en bande dessinéeMercredi 22 Avril 2015 - 20:00 Publié en 2007, Terre Pourpre, le premier roman de Tima Ouamba, est mis en version bande dessinée cette année avec Badik’art et Nach, deux bédéistes congolais qui se sont joints au projet de l'auteur. La bande dessinée Le Mystère de la Terre pourpre a été présentée et dédicacée le 22 avril à Brazzaville. Tirée à 5000 exemplaires et vendue à 3000 francs, cette oeuvre est l’adaptation du scénario de long métrage (découpage technique des dialogues) du réalisateur Tima Ouamba, lequel scénario est l’adaptation du roman Terre Pourpre du même auteur. L’histoire de terre pourpre se déroule en 1997 par un flash-back qui est souvent représenté dans un roman. Il s’agit de Michel ,un Antillais de 20 ans, et Mélissa, une ravissante européenne du même âge, qui font leur rencontre sur le quai d’un métro parisien. Cependant, leur conversation se tient dans un hôpital après qu’un terrible accident les a frappés séparément la même nuit. Un fait troublant émaille néanmoins ce coup du destin : ils ont tous les deux vu la dame en robe noire et au foulard rouge en Afrique par un flash-back ramené au mois de juin 1997 dans l’itinéraire d’iris tala 24 ans. Professeur de droit constitutionnel qui dispense son dernier cours de l’année, et de son jeune frère Bambino 9 ans qui fait la connaissance de yarou, une marginale qui lui recommande de toujours suivre les colombes. Tout au long des cinquante-neuf pages, Tima livre une leçon d’espoir à travers cette bande dessinée. C’est ce qui rend son livre indispensable, un témoignage, une leçon de vie d’une époque incohérente et dure qui apprend à construire ensemble l’humanité future. « Cela a été très difficile au départ car le scénario est le mien. Élaborer et créer les personnages, c’était fait par les bédéistes. Sauf qu’il fallait s’assurer qu’ils allaient reproduire fidèlement le même visage et la morphologie des personnages. Nous avons tâtonné mais le résultat est satisfaisant », a précisé Tima Ouamba. Badik’art, l’un des bédéistes, a reconnu la portée de ce projet qui permet de révéler à la lumière du jour l’existence de la bande dessinée congolaise. « Auparavant, il m’était arrivé de publier des bandes dessinées scénarisées par moi-même; mais l’expérience ou je travaille le scénario écrit par un autre auteur est une première pour moi, et elle était difficile parce que je ne suis pas habitué à transposer les idées des autres. En lisant le texte, je l’ai trouvé intéressant et je me suis investi car cela contribuait à l’épanouissement de la bande dessinée congolaise ».
Hermione Désirée Ngoma Légendes et crédits photo :Bakik'art, Tima Ouamba et Nach lors de la dédicace |