Parution : le livre postume de Mgr Benoit Gassongo, Conquête, résistance et terreur en Afrique-Equatoriale française, réceptionné par les universitairesLundi 24 Juillet 2017 - 20:00 C’est le vice-doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (Flsh), le Pr Omer Massoumou, qui a réceptionné cet ouvrage, au cours d’une cérémonie organisée dans l’amphithéâtre de Bayardelle, en présence de l’archevêque de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, de bien d’autres invités et des enseignants du département d’histoire de l’Université Marien Ngouabi. Publié aux éditions L’Harmattan Congo-Brazzaville, "Conquête, résistance et terreur en Afrique-Equatoriale française. Un passé oublié du Bassin de l’Alima-Nkeni (1911-1946)" est un ouvrage qui s’inscrit dans le contexte du contact Europ-Afrique, depuis la fin du XIXème siècle, contexte marqué par une violence d’un type nouveau, après celle de la traite négrière. Jean Félix Yekoka dans sa présentation parle de résistance, en ce sens que l'ouvrage rend compte d’un antagonisme fort entre deux cultures, deux acteurs différents, bien déterminés à s’affronter : l’un dans le rôle de l’agresseur et l’autre dans celui de l’agressé, obligé de riposter. Sur cette question de résistance, poursuit-il, l’ouvrage de Mgr Benoit Gassongo vient après un certain nombre de travaux, d’auteurs qui ont enrichi et alimenté l’historiographie africaine du XXè siècle… Mais contrairement à tous ces auteurs dont les travaux s’inscrivent dans un cadre global, Benoit Gassongo se distingue par un effort consistant à dresser un portrait quasi parfait de la même question, dans un cadre géographique bien circonscrit, les pays du bassin de l’Alima-Nkeni, un espace humain dynamique où Téké et Mbosi sont implantés depuis des millénaires. En plus, l’auteur de Conquête, résistance et terreur en Afrique-Equatoriale française, s’est appuyé sur des sources directes confrontées aux documents d’archives coloniales. Cependant, il y a deux écueils à regretter concernant ces sources : l’absence d’une chronologie des faits rapportés et l'insuffisance des renseignements concernant les personnes ressources. « Ce qu’on peut retenir de cet ouvrage de Mgr Benoit Gassongo, c’est que c’est un livre de bonne facture qui intègre les programmes universitaires (Licence III, Histoire) et qui va inspirer d’autres recherches de même nature, dans les régions où les populations ont été aux prises avec le colonisateur », a conclu le Dr Jean Felix Yekoka. Le docteur Armand Brice Ibombo, prêtre, technicien et spécialiste, a pour sa part, remercié l’ancien député Akiera-Ondaye pour pour son travail mené avec professionnalisme et expertise sur l'écrivain, abordant les trois traits qui ont caractérisé sa vie : prêtre et évêque, éducateur et pédagogue, écrivain et historien. Le livre de Mgr Benoit Gassongo dit-il, a une valeur politique et historique, parce qu’il décrit et dénonce le climat sociopolitique et culturel de l’époque coloniale. Notons que les historiens ont accepté cet ouvrage comme document historique pertinent. Une messe a été dite en l’église Sainte Marie de Ouenzé, dans le cinquième arrondissement de Brazzaville, au lendemain de la réception de l’ouvrage. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : l'historien Norbert Gambeg reconnaissant la qualité de l'ouvrage et congratulant l'ancien député Akiera-Ondaye.
Photo 2 : l'Archevêque de Brazzaville témoignant sur Mgr Benoit Gassongo
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