Parution : Benoit Moundele-Ngollo présente « Ce n’est ni sorcier, ni séditieux, ni provocateur, je le jure »Lundi 1 Août 2016 - 15:18 Le onzième ouvrage de Benoit Moundele-Ngollo a été présenté le 30 juillet à Paris. C’est un recueil de 100 textes.
Précédée par une représentation théâtrale de la troupe de Grâce youlou, la table ronde animée par l’écrivain et critique littéraire, Martin Lemotieu a réuni autour de Benoit Moundele-Ngollo, la journaliste Carmen Feviliyé, les professeurs Dieudonné Zélé et Dominique Ngoïe Ngalla. Martin Lemotieu a salué dans ce livre « un guide de morale et d’éthique » réunissant pensées du jour et réflexions, qui « apparaît comme la quintessence de ce que l’auteur veut communiquer ». Le critique littéraire a loué « un texte polyphonique » marqué par « la liberté de passer d’un sujet à un autre ». Il a déploré l’excès de soulignement, même si celui-ci a pour avantage d’obliger le lecteur à suivre. Carmen Feviliyé a mis en exergue « un style qui rappelle les écritures saintes ». Elle relève dans le livre « une certaine sagesse et le besoin d’en léguer à la postérité ». Selon elle, il s’agit « d’un livre testament adressé à la postérité et à la classe politique congolaise ». La journaliste a critiqué la forme : caractères soulignés ou en gras, ainsi que l’excès de caractère moralisateur de l’ouvrage. Pour le professeur Dieudonné Zélé, le livre est « insaisissable, inclassable et indomptable ». Selon lui, il s’agit « d’une longue mélopée, qu’il convient de lire à haute voix », avec ses nombreuses reprises qui deviennent telles des sortes « de mantras donnant au livre une dimension religieuse avec des relents prophétiques ». Dieudonné Zélé a cependant regretté le caractère directif de l’auteur, qui se pose comme s’il était détenteur de la vérité unique. Le professeur Dominique Ngoïe Ngalla s’est réjoui de ce livre qui distille « une réflexion de haut niveau sur la condition humaine » et dans lequel l’auteur « exalte les grandes valeurs universelles ». L’ouvrage, avec « ses accords en superposition », revêt une « dimension esthétique et plastique ». Pour Dominique Ngoïe Ngalla, le livre fait parfois « recours à l’ironie et à l’humour grinçant ». Prenant la parole à son tour, Benoit Moundele-Ngollo a déclaré : « j’assume mon atypisme en matière de littérature ». Il s’est dit « agacé » par les questions sur la qualification de son style et préfère que l’on s’intéresse à la quintessence de ses œuvres. Il a voulu dans cet ouvrage, « présenter sous forme de pensées, de maximes ou de proverbes, les problèmes liés au fonctionnement des sociétés humaines ». Sur les cent textes, seuls 19 traitent des questions politiques, « déjouant en cela les pronostics des hommes politiques qui jugent ses textes subversifs et dangereux ». Il a tenu à rendre « hommage à des Congolais qui l’ont accompagné dans ses fonctions d’Etat ». L’auteur a jugé utile de publier dans l’épilogue du livre des extraits des discours d’investiture du chef de l’Etat de 2009 et de 2016 dans lesquels il dénonce les antivaleurs afin de susciter le débat.
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