Oscars de la presse congolaise : la dixième édition a tenu ses promesses

Après François Itoua (lors de la première édition), André Bernard Samba, Henri Pangui, Félicité Saphouet, Ghislain Joseph Gabio, Guy Noël Sam’ Ovhey Panquima, Firmin Ayessa, cette dixième édition a été dédiée à Bernard Mackiza, ancien directeur de publication du journal La Semaine africaine. « Doyen Makiza, dans l’espoir qu’un jour, la chancellerie des grands ordres nationaux pourra penser à vous pour services rendus à la nation, vivez de visu l’hommage que les professionnels de l’information et de la communication vous rendent ce soir », a déclaré Adrien Wayi, promoteur des Oscars de la presse congolaise.

Adrien Wayi a signifié qu’une fois encore, la presse congolaise a rendez-vous avec elle-même, mettant en musique ce challenge dénommé « Oscars de la presse congolaise » qui s’inscrit dans le cadre de l’apprentissage du savoir.

« Il y a dix ans, jour pour jour, nous étions loin d’imaginer qu’il deviendrait un rendez-vous emblématique dans notre pays. Permettez que nous vous exprimions notre gratitude et aussi notre fierté partagée grâce à nos prestations, grâce à cet élan légitime des journalistes congolais réunis ici et qui nourrissent une seule et même ambition, notamment celle de porter la presse congolaise aux standards internationaux de l’excellence. À tous nos collègues, consœurs et confrères qui, dans leurs rédactions respectives, luttent au quotidien contre les pouvoirs de l'argent souvent accompagnés d’une forte dose de trafic d’influence, afin de servir au public une information crédible. À tous, nous leur disons notre foi », a-t-il déclaré. Car, dit-il, l’avènement d’un Congo émergent auquel nous aspirons tous, dépend également d’une communication approfondie et surtout décomplexée.

Le directeur de cabinet du ministre de la Communication a salué l’heureuse initiative d’Adrien Wayi, tout en saluant l’événement qui s'est déroulé dans une ambiance conviviale et festive. « Les Oscars de la presse congolaise, c'est un grand moment de satisfaction », avant d’inviter les chevaliers du micro et de la plume à la spontanéité, à l’intelligence et à la maîtrise.

Dix prix ont été remis

Le premier prix a été décerné à Claudia Lemboumba Sassou-N’Guesso, qui a reçu également la carte d’Afrique comme pour montrer l’action qu’elle ne cesse de mener afin de rehausser l’image de la presse congolaise.

S’agissant des organes de presse, l’Oscar du meilleur éditorialiste, en ce qui concerne la presse écrite, a été décerné à Kalina, du journal Le Baobab ; l’Oscar de la meilleure photo reporter, décerné à Chebel Satou, du département de la Communication du chef de l’État ; l’Oscar du meilleur journaliste reporter, décerné à Guy Gervais Kitina des Dépêches de Brazzaville ; l’Oscar du meilleur chroniqueur à Matondo Koubou Touré ; l’Oscar du meilleur journal à Le Patriote.

En ce qui concerne la radio, les lauréats sont : l'Oscar du meilleur reporter radio à Ghislaine Kinouani, de Radio Congo ; l'Oscar du meilleur animateur du programme à Valda Saint Val le Frangin de Radio Congo ; l'Oscar de la meilleure émission grand public a été remis à « Face aux auditeurs » de Parfait Lassavane de Radio Congo ; l'Oscar de la meilleure présentatrice en kituba à Flavienne Thérèse Tondo de Radio Solidarité ; l'Oscar du meilleur présentateur des journaux en lingala à Liliane Patricia Nianga de Radio Congo ; enfin, l'Oscar du meilleur présentateur des journaux en français à Léonce Kamba de MNTV.

S’agissant de la télévision, les lauréats sont ; l'Oscar du meilleur chroniqueur de télévision à Louis Ngami de la Télévision congolaise ; l'Oscar du meilleur reporter à Elie Smith de MNTV ; l'Oscar du meilleur journaliste des journaux en kituba à Solange Mayetela de MNTV ; l'Oscar de la meilleure présentatrice des journaux en lingala à Solange Ofinobi de TV Congo ; l'Oscar de la meilleure émission grand public à « Sans détours » de la DRTV et à « Allo Brazza » d’Equateur TV ; l'Oscar du meilleur présentateur des journaux télévisés à Gildas Mayela de la Télévision congolaise.

Les quelques ratés de la soirée

La soirée a toutefois été entachée de plusieurs ratés qui n’ont pas laissé le public insensible, surtout pour un événement comme celui-ci, qui a atteint sa dixième édition. Premièrement, les spectateurs n’ont pas apprécié le manque d’écran géant dans la salle. Quand bien-même il fallait faire un clin d’œil sur les réalisations faites par la délégation générale aux grands travaux, les organisateurs se sont contentés d'une télévision plasma, bien qu’étant de 48 puces. C'est pourquoi les spectateurs se trouvant au fond de la salle ne pouvaient suivre.

La deuxième fausse note a eu lieu lors de la remise des prix. Deux observations ont été faites. La première lorsque l’on a désigné l’Oscar du meilleur reporter de la presse écrite à Guy Gervais Kitina. En effet, le jury n'a pas précisé pour quel organe. Or il aurait fallu que les spectateurs sachent que l’organe plébiscité était Les Dépêches de Brazzaville.

La deuxième observation est plus ambigüe. Il s’agit de la remise de l’Oscar de la meilleure émission grand public. Ce prix a été décerné à deux émissions : « Sans détours » de la DRTV et « Allo Brazza » d’Equateur TV. Ce qui est étonnant c’est que l’émission « Sans détours » a bénéficié d’un billet de voyage alors que l’autre émission n’a bénéficié de rien du tout. Même chose pour l’Oscar du meilleur reporter. Elie Smith, qui a remporté cet oscar, en ce qui concerne la télévision, a bénéficié d’un voyage Pointe-Noire/Paris/Pointe-Noire. Pendant ce temps, Guy Gervais Kitina, qui a bénéficié du même prix en ce qui concerne la presse écrite, n’a bénéficié d’aucun titre de voyage. Pourquoi deux poids deux mesures ?

Espérons que les organisateurs puissent éviter ces failles lors de la onzième édition. Notons enfin que la soirée a été agrémentée par le groupe S.O.S Salsa de Romain Gardon, qui a interprété la chanson Ntaba Mobangé de Théo Blaise Nkounkou,. Il a émerveillé le public avec sa chanson Anissa. La palme de l’applaudimétre revient à Trésor Mvoula, lorsqu'il a entonné sa célèbre chanson Vieux Thomas.