One billion rising : rendez-vous vendredi à CongoloisirsMercredi 4 Mars 2015 - 18:00 La troisième édition kinoise de la Version C., C comme Congo, de la manifestation mondiale initiée aux États-Unis de sorte à « créer un grand moment d’éveil des consciences, de solidarité et de générosité partout dans le monde » au travers de la danse, se tiendra le 6 mars, à partir de 16 heures, dans l’enceinte du parc situé en diagonale de la Commune de Lingwala. Organisée pour la troisième fois consécutive, l’organisation locale entendue comme la Version C. se veut sans conteste un réel « hommage des Congolais et Congolaises à leurs mères, leurs sœurs, leurs épouses et leurs filles à travers toute la République démocratique du Congo », soutient Marie Omba Djunga. Point focal du mouvement mondial activiste V-Day/One billion rising, la styliste invite les Kinois à se joindre à l’organisation de cette année, se mobiliser avec énergie à faire cesser toutes les formes de violences contre les femmes et les filles. Perçu comme un moyen susceptible d’influencer les comportements de la jeune population quitte à espérer changer la donne en matière de violences contre la femme. Aussi, si en premier, l’évènement s’adresse à toute la population kinoise, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes car il est question ici de « responsabiliser tout le monde », souligne Marie Omba qui ajoute que néanmoins, la jeune femme, âgée entre 15-25 ans, reste la cible particulière dans la perspective de « préparer l’avenir ». Conscientiser les femmes d’abord à chercher à « changer les comportements tant de la société envers les femmes que des femmes vis-à-vis d’elles-mêmes ». One billion rising (OBR), traduit en français par un milliard (de personnes) protestent ou manifestent, est une protestation contre les violences faites aux femmes. Il marque un refus manifeste à demeurer passif face à cette réalité funeste. En effet, il est clairement dit qu’il n’est désormais plus question de « regarder passivement alors que plus d’1milliard de femmes sont victimes de violence à travers la planète ». Au sujet d'OBR ? One billion renvoie en fait « au milliard de femmes violentées à travers le monde », a fait savoir l’activiste des droits de l’Homme susmentionnée qui met un accent tout particulier sur ceux de la femme. Il nous revient que le mouvement date de la Saint-Valentin 2012. Il était voulu comme « un appel de masse sur la base des statistiques alarmantes qui démontre qu’une femme sur trois sur la planète sera battue ou violée au cours de sa vie ». Ce point de vue des Nations unies, loin d’être une simple opinion, repose sur des faits réels. Ainsi donc, One billion rising se sert de la danse comme « média » pour éveiller les consciences, créer une solidarité et un nouvel élan de générosité de par le monde. Une manière de « faire face à l’atrocité et nous diriger vers une révolution commune ». Du reste, le cœur du noyau de l’organisation de l’OBR 2015 à Kinshasa reste unanime sur un fait : « Au-delà du simple divertissement, la danse inaugure un nouveau rapport au corps, à l’autre et à soi-même… en danse-thérapie, c’est l’expression de soi, l’émotion, l’intensité qui est recherchée… ». Presqu’en chœur, Marie Omba, Nancy et Magalu, ces dames de Racine Cube, soutiennent que « danser est provocateur. C’est joyeux, contagieux et libérateur. La danse est l’une des forces libératrices les plus puissantes sur la terre et nous avons à peine commencé à puiser dans l’énergie où elle peut nous mener… Danser nous permet de puiser dans une énergie révolutionnaire et poétique par lesquels nous accédons à plus de sagesse, d’estime de nous ». Comme en 2014, la RDC qui s’était illustrée au nombre des pays, « plus de 140 à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique, les Caraïbes et dans l’Amérique du Nord » en dansant contre les violences, entend récidiver cette année avec la manifestation de Congoloisirs.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : L’affiche annonçant la manifestation du 6 mars au parc Congoloisirs
|