À nos médaillésSamedi 21 Septembre 2013 - 8:44 Les septièmes Jeux de la Francophonie ont vécu, avec leur lot de péripéties liées, disons-le avec réalisme, à l’espace géographique de leur organisation et à la grandeur de l’événement. Une si grande manifestation ne peut avoir lieu sans faire couler beaucoup d’encre, n’est-ce pas ? Tout en créant au passage quelques tensions. Refus de visa pour les uns, octroi miraculeux de dernière minute du même visa pour les autres, fuite d’athlètes dans la foulée… Des histoires dignes d’une fiction ! Six jours se sont écoulés depuis la fermeture des Jeux. Vu de chez nous, en attendant l’édition ivoirienne, on se félicite de l’excellence de nos sportifs et artistes ayant glané des médailles : or, argent et bronze. Quelle autre réponse pouvaient-ils donner aux pénibles tracasseries d’avant-Jeux ? L’adage « Après la pluie, le beau temps » a bien fonctionné. Ils ont été médaillés, rendant fière la patrie. Les passionnés de la chose culturelle que nous sommes ont relevé l’étincelante prouesse de nos médaillés dans le domaine culturel. Ce succès des artistes, danseurs, conteurs et photographes doit influencer le regard des décideurs dans leur conception de la chose culturelle. Cela conduira à élever le débat, à mieux considérer le statut et les œuvres de ces artistes et favoriser des lendemains meilleurs à la vie culturelle de notre territoire. Les médailles de ces Jeux de la Francophonie, signe d’une reconnaissance du bouillonnement culturel congolais, doivent servir d’exemple et faire évoluer les regards pour que cesse dans l’imaginaire commun l’idée selon laquelle l’artiste est la cinquième roue du carrosse. Meryll Mézath |