Nollywood & African Film Critics’ Awards : Werrason et Top-One Frisson en course pour le titre d’artiste de l’année

Plus que quelques heures pour savoir lequel d’entre les cinq nominés sortira du Saban, le légendaire théâtre californien honoré du prestigieux titre d’artiste de l’année. Ce n’est assurément pas peu de choses que de remporter la palme offerte par les Nollywood & African Film Critics' Awards (Nafca) tenus à raison pour l’équivalent des Oscars du cinéma en Afrique, que d’aucuns n’hésitent pas à appeler carrément les Oscars africains. Et qui plus est, le fait que la cérémonie de remise des Oscars-Nafca se tienne au Saban Theatre, à Hollywood même, le centre de l’industrie cinématographique américaine qui fait rêver le monde, ajoute assurément à son prestige.

Les Congolais Werrason et Top-One Frisson, originaires respectivement de RDC et du Congo-Brazza, sont les ambassadeurs de l’Afrique centrale peu représentée aux Oscars-Nafca qui réservent aussi une place aux stars de la musique. Pas vraiment étonnant que les Nigérians aient la part belle à cette quatrième édition, vu que ces récompenses cinématographiques décernées trois années de suite depuis 2011 saluent l’excellence des productions africaines du cinéma. C’est connu, l’industrie cinématographique du Nigeria est la plus développée du continent. Quoi de plus normal alors que cette nation occupe une place de choix dans l’événement, qui du reste a été initié par un fils du pays, en l’occurrence Dr Victor Olatoye.

Le promoteur des Oscars-Nafca ne se fait aucun doute sur l’avenir de l’événement qu’il veut voir continuer de grandir et gagner en importance au fil des éditions. En effet, convaincu d’avoir réalisé un bon parcours depuis la première, il n’a pas manqué de le signifier à la presse de son pays. Dr Victor Olatoye l’a amené à considérer comme significatifs les différents cadres qui ont abrité la cérémonie de remise des récompenses. Il a donc rappelé que pour le premier prix de 2011 une salle de bal d’hôtel avait fait l’affaire, mais qu’ensuite il s’était tenu au Carolina Theatre en 2012 et l’an dernier il était passé au Warner Theatre. C’est donc non sans quelque fierté qu’il a déclaré : « Et maintenant, nous allons au cœur de Beverly Hills ! Il est juste de dire que le cinéma africain va de l’avant, et nous avons parcouru un long chemin. » Et de renchérir aussi qu’à son avis, « c’est l’histoire en marche parce que c’est le premier prix du film africain qui se tiendra dans ce théâtre légendaire américain en plein cœur de Beverly Hills, également le premier prix du film africain à se rendre dans la capitale du cinéma du monde, Hollywood ».