Niari- éducation : de nombreux dégâts à Dolisie suite à l’annulation des épreuves du BAC

Des dégâts matériels importants  ont  été enregistrés dans  tous  les centres d’examens. Le bloc administratif du lycée Justin Victor SATHOUD, principal lycée général de Dolisie a été brulé, tous les dossiers de l’administration et archives réduits en cendre. Ne reste de ce   bâtiment que ses murs noircis, la charpente s’étant effondrée sous les flammes du feu.  Le centre de documentation et d’information(CDI)  qui joue le rôle de  bibliothèque  a été pillé, tandis que les tables-bancs sortis des classes entassées ont été brulées.

Sur l’avenue principale  de ce lycée, des barricades ont été érigées avec des tables-bancs. Les manifestants se sont emparés d’un véhicule de marque BJ de la police, abandonné par les éléments de la force publique venus en intervention, puis l’ont conduit devant la station  TOTAL face à l’Église Saint Paul avant d’y mettre le feu. Ce véhicule a été consumé totalement, alors que la  station-service a encouru de graves dangers d’explosion compte tenu de la proximité de l’incendie. Elle est toutefois demeurée indemne mais fermée de la journée. Les habitants  des  alentours ont évacué les lieux avant de les regagner une fois le sinistre terminé.

Ces manifestations ont aussi laissé des impacts à l'école primaire GAIA, un autre   centre retenu pour le déroulement des épreuves du Bac.  Son bloc administratif a été pillé et éventré, tous les documents éparpillés dans la cour. Un bâtiment construit récemment a été brulé. Des dégâts semblables ont été enregistrés au CEG Hammar.

 Au centre-ville de Dolisie, le siège de l’ancienne préfecture a eu son portail métallique cassé et ses  vitres brisés causant la cessation des activités de  l’administration qui y exerce. Toutes les administrations et magasins de Dolisie sont  restés fermés ce 5 juin pour craindre  le pillage.

La ville a été toute la journée investie des véhicules de patrouille de la force publique qui sillonnaient dans tous les sens  pour sécuriser les populations  et dissuader les manifestants.