Mutation : les artistes pour la reconversion du Palais du peuple en Palais de la cultureMercredi 20 Mai 2015 - 13:45 La demande, formulée à l’endroit de leur ministère de tutelle, fait partie des recommandations de la cinquantaine des participants aux travaux organisés à l’Hôtel Venus du 15 au 18 mai dans l'objectif de poser les bases du processus de transformation des associations culturelles en entreprises culturelles créatives. Le premier séminaire-atelier sur la « Transformation des associations culturelles en entreprises culturelles créatives » fera date dans l’histoire de la culture congolaise. L’initiative du ministère de la Culture et Arts a rencontré l’adhésion des artistes qui ont trouvé là une occasion d’émettre une série de recommandations dont celle de la « restitution du Palais du peuple aux artistes ». Inscrit en second lieu dans les exigences formulées dans leur plaidoyer collectif rendu le 19 mai par le metteur en scène Nzey Van Musala, il vient s’appuyer sur la première abordant la question des infrastructures culturelles. Les séminaristes ont à, cet effet, suggéré la construction et la réhabilitation d’édifices dans le cadre des chantiers en cours. Dans les grandes lignes, du point de vue des textes, il a été demandé, entre autres, l’accélération de l’élaboration de la politique culturelle, la ratification de la charte de la renaissance culturelle africaine et la libéralisation des droits selon les secteurs. Et voulant s’assurer de la continuité du processus déclenché avec les travaux, les participants ont tenu à l’organisation, dans un délai raisonnable, d’un second atelier. Elle est envisagée comme une étape nécessaire à l’approfondissement de la réflexion entamée jugée bénéfique. Le séminaire-atelier avait pour objectif, a souligné en clôture le secrétaire général du ministère de la Culture et des Arts, Pierre Lutumba Komba, une « sensibilisation optimale à faire sortir les associations culturelles de leur statut actuel d’ASBL de sorte à les muer en entreprises génératrices de revenus ». Et dans sa rétrospective des travaux, il a évoqué sa tenue en « modules riches et variés centrés sur l’aspect de l’intégration de l’environnement socioéconomique du pays ». Par ailleurs, il a loué « l’expression de l’unité dans la diversité » observée comme un « fait que seul la culture peut permettre de réaliser ». De manière synthétique, le ministre Baudouin Banza Mukalay a clos le séminaire en présence du représentant-pays de l’Unesco, Abdourahamane Diallo. Il a loué le travail de titan abattu avec assiduité et détermination par les participants. Il a de même salué l’expertise des formateurs dont la compétence s’est avérée par un enseignement de haute facture. Et Baudouin Banza Mukalay de conclure que les résolutions promulguées « importantes et pertinentes feront partie de la feuille de route du gouvernement ». Les brevets remis aux participants ont sanctionné la clôture des travaux qui ont donné lieu à des « débats d’un degré très élevé provoquant la fougue des artistes », a affirmé le coordonnateur du séminaire-atelier, Crispin Yoka. Il a précisé ici que la formation déclinée en huit modules était ponctuée d’interventions diverses. Elle s’était étendue notamment sur « l’importance de la culture dans le développement durable », « les étapes préalables de la création d’une entreprise » et « le régime fiscal d’une entreprise culturelle ». Au nombre des séminaristes des administrateurs culturels, un expert de l’Unesco, cinq musiciens dont Nyoka Longo et Blaise Bula ; le peintre Botembe, quatre écrivains, un photographe, un éditeur, des théâtreux dont Ndungi Mambimbi, alias Masumu Debrindet, et un marionnettiste.
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le ministre de la Culture et Arts et le représentant-pays de l’Unesco entourés de la directrice de cabinet adjointe et du secrétaire général du ministère
Photo 2 : Remise de brevets aux participants
Photo 3 : Photo de famille des participants
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