Musique : Serge Kakudji parrain d’Afrika Opera

Samedi 4 Octobre 2014 - 5:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

En séjour à Kinshasa, le contre-ténor met à contribution son expertise dans les préparatifs de la première édition du festival international Congo Chœur d’Afrique portée par la plateforme que préside le maestro Clovis Makabu

Le logo d’Afika Opéra

La master class de formation musicale, de technique vocale et d’interprétation qu’a animée Serge Kakudji à la fin du mois août entrait dans le cadre de l’appui qu’il porte à Afrika Opera. S’inscrivent égamement dans cette démarche les auditions préliminaires auxquelles il a pris part pour la sélection des quinze chanteurs lyriques associés à Congo Chœur d’Afrique, la première édition du festival qu’entend désormais inscrire dans son agenda annuel Afrika Opera.

Le calendrier de l’événement à venir, livré dans les détours de la conférence de presse tenue le 2 octobre dans la salle adjacente à la salle de spectacle du Centre culturel Boboto, prévoit son déroulement en deux phases. C’est dire que le festival proprement dit durera quatre jours, soit du 27 au 30 décembre. Mais Chœur d’Afrique sera précédé d’ateliers animés par Pascaline Mevanza, Dieudonné Kaimba et Daniel Makasi. Prévus du 3 au 6 décembre, ils seront organisés autour de trois thématiques, à savoir les techniques vocales, l’interprétation et le solfège. Co-parrain avec la chanteuse lyrique de l’opéra de Liège Pascaline Mevanza, Serge Kakudji a presque aussitôt marqué son adhésion à l’initiative d’Afrika Opera. En effet, mus par le souhait de faire partager au plus grand nombre leur passion pour la musique classique qui les a réunis et fait connaître l’un à l’autre, Clovis Makabu et Serge Kakudji ont trouvé là le cadre approprié pour concrétiser un rêve commun, « interpréter les grandes œuvres classiques connues avec nos instruments traditionnels ».Daniel Makasi, Marythé Mitongo, Clovis Makabu et Serge Kakudji face à la presse

Confortés chacun par le satisfecit obtenu pour leurs expériences séparées avec Coup fatal et Mbuyi ni Kanku, des exemples patents du « brassage de la musique classique et traditionnelle », ils sont déterminés à poursuivre l’aventure. De même, dans l’entendement d’Afrika Opera, Mozart pourrait être rendu habilement au son du xylophone, de la calebasse et du tambour. Et l’on parviendrait à monter une pièce d’opéra à partir des classiques de la rumba congolaise… Pour ce faire seront mis à contribution des œuvres de grands noms de cette musique, à l’instar de feus Luambo et Abeti ou encore Lokua Kanza et Papa Wemba, pour ne citer qu’eux.

Sorti des entrailles de l’Opéra de Kinshasa, Afrika Opera affiche une ambition panafricaine, quitte à étendre son champ d’action à tout le continent par le biais d’« un festival de spectacles lyriques et humoristiques destinés à un public plus large, bien au-delà des seuls mélomanes avertis ». En plus de vulgariser l’opéra, Afrika Opera s’est constituée en une plateforme avec la visée de « promouvoir les jeunes de RDC et, par-delà, de toute l’Afrique. Le but primordial serait d’aider les jeunes talents à émerger dans l’univers de la musique classique. »

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le logo d’Afika Opera. (© DR) ; Photo 2 : Daniel Makasi, Marythé Mitongo, Clovis Makabu et Serge Kakudji face à la presse. (© DR)