Musique reggae : les Rastafaris seront en fête à Pointe-NoireMardi 3 Septembre 2013 - 14:30 La première édition du festival Reggae Kongo dia Ntotila se tiendra du 18 au 22 septembre à Pointe-Noire Ce rendez-vous culturel qui regroupera les Rastafaris du Congo et ceux d’ailleurs est une initiative de Jah Thiano et son groupe Makeda. Plusieurs groupes rastafaris prendront part à cet événement qui débutera le 18 septembre au village Mbongui à Mpaka avec la soirée dénommée Night Mbingui. Une soirée de percussions autour du feu, agrémentée par les conteurs, les slameurs et les griots. D’autres spectacles auront lieu à l’espace culturel Padiex, le 19 septembre, au Caffé Torino, le 20 septembre, et à l’Iguane Café, le 21 septembre. Cette soirée connaîtra aussi la participation d’un groupe de rock français. Parmi les groupes attendus à Pointe-Noire, on peut déjà citer : le groupe 360 (France), Jah Wise (Congo-France), Jah Marco (Italie), Daq Man, Bafourous (Brazzaville), Jah Thiano et Makeda, et Diki Dixie (Pointe-Noire). D’autres groupes pourront éventuellement compléter cette liste. Pour Jah Thiano, l’organisateur, "Reggae Kongo dia Ntotila" vise à revaloriser le reggae qui semble être marginalisé au Congo, particulièrement à Pointe-Noire. Pendant cinq jours, les Congolais vont pouvoir découvrir ce rythme et par la même occasion les Rastafaris qui excellent dans ce genre. « En marge du festival, une conférence-débat aura lieu sur le mouvement rastafari. Nous allons l’expliquer au public et lever enfin certaines interrogations et idées fausses qu’on entend ici et là concernant les rastas », a expliqué Thiano. Et d’ajouter : « Notre culture se base sur la croyance en Dieu en faisant sa volonté. C’est un mouvement qui tire son fondement sur l’amour comme le chante Bob Marley dans One Love, (un seul amour, un seul dieu). » Par ailleurs, avec l’appui de la Jeune chambre internationale (JCI), les festivaliers vont pendant le festival, faire un don au centre des mineurs de Mvou Mvou dans le 2e arrondissement de Pointe-Noire. Le mouvement rastafari est un mouvement de pensée messianique originaire des Caraïbes. Son nom vient du ras Tafari Mekonnen (de l’amharique ras) qui signifie tête mais désigne aussi un responsable politique, qui est couronné en 1930 négus d’Ethiopie, roi des rois, lion conquérant de la tribu de Juda, sous le nom d’Hailé Sélassié. Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d’autres à une philosophie ou un syncrétisme pour ses références à la bible. Les rastafaris conçoivent leur mouvement comme la révélation d’un mode de vie fondé sur la loi et non comme une religion. De nombreuses personnalités ont inspiré les rastafaris, tels le Jamaïcain Marcus Garvey, né en 1887, émigré à Harlem. Il devient un des premiers meneurs importants de la « cause noire ». Il est considéré comme le premier animateur du mouvement rastafari. Il y a eu aussi, Léonard Percival Howell, l’Ethiopien Hailé Sélassié, qui lors de sa visite en Jamaïque en avril 1966 provoqua un véritable cataclysme. L’accueil triomphal reçu par le souverain fit déborder les autorités jamaïcaines. Cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains, l’occasion de se confronter à différentes croyances véhiculées par le mouvement et de se faire sa propre idée. Ainsi, Rita Marley, observant la main d’Hailé Sélassié, fut persuadée d’y voir les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Jah Thiano, l'initiateur de ce festival de reggae. |