Musique : le groupe Ngoma za Kongo livre un spectacle inédit au Centre culturel russe de BrazzavilleMardi 5 Novembre 2013 - 15:00 Organisé par le directeur du CCR, Sergey Belyaev, ce concert s’est déroulé en présence notamment de plusieurs diplomates en poste au Congo (de la Russie, de l’Afrique du Sud, du représentant de l’Unesco) Quatre chansons ont suffi pour que le groupe tradi-moderne Ngoma za Kongo ou Les Tam-tams du Kongo, qui sort d’une tournée d’une année aux Etats-Unis, impressionnent les spectateurs et les mette tous d’accord au cours de ce concert donné au Centre culturel russe (CCR). Son but majeur est de partager et propager la culture russe, mais en même temps de travailler avec des Congolais. Dans ces chansons - Mbuta baniokama ; Ya Mayola ; Taradi (en téké) ; et Ngoma za Kongo - qu’il chante presque toutes en lari, Milongo alias Milos, pour les intimes, aborde souvent des faits sociaux. C’est le cas de la chanson Mbuta baniokama, dans laquelle il conseille les jeunes qui traînent dans la rue sans rien faire, d’apprendre le métier. Le sien étant la musique. Notons par ailleurs que la particularité de ce groupe est la percussion. La preuve en est que les sept artistes (cinq dames et deux hommes) qui composent ce groupe sont tous des percussionnistes. Ils sont façonnés par Milos, lui-même fils d’un ancien percussionniste congolais très réputé. D’ailleurs, il n’hésite pas à l’avouer à qui veut l’entendre : « Ce que je suis en train de faire, je l’ai appris de mon père. Aujourd’hui, je crée le spectacle moi-même. » Des voix se sont levées à l’issue du concert L’organisateur du spectacle, le directeur du CCR, s’est dit ravi d’inviter ce groupe et surtout de lui donner la possibilité d’utiliser la scène du CCR afin de faire connaître la culture congolaise aux Russes et autres expatriés. Il a ouvert le groupe Ngoma za Kongo à l’extérieur par le biais des diplomates présents dans la salle. « Je suis heureux que nous ayons ce groupe ici. Ce groupe est très proche de la culture régionale africaine et accumule la tradition, les coquines de la culture africaine. » L’ambassadeur de la Russie au Congo, Youri Romanov, ému par cette prestation, n’a pas caché ses impressions : « Je voudrais exprimer ma reconnaissance ainsi que celle de mes collaborateurs pour ce concert. C’était très intéressant, et par conséquent une bonne occasion pour bien présenter la culture congolaise. Je pense que tous les participants de cette soirée sont très contents. Et j’espère que la culture congolaise sera bien présentée en Russie. Parce que nous avons reçu un protocole de la coopération culturelle. J’ose espérer que nous pourrons organiser la présentation de la culture congolaise en Russie, et concrètement ce groupe. » Le représentant de l’Unesco au Congo, Diallo Abdourahamane, s’est dit lui aussi satisfait de découvrir ce groupe. « Je n’ai pas eu jusque-là l’occasion de les découvrir ici à Brazzaville. Ce groupe nous a offert un spectacle magnifique et de grande qualité. C’est un groupe composé davantage de femmes que d’hommes. Je tiens à les féliciter ainsi que l’ambassade de Russie et le centre culturel en particulier pour cette initiative. Il n’y a pas beaucoup de lieux sur Brazzaville, il n’y a pas beaucoup de centres culturels, ni d’espaces ; c’est donc bien que ce centre soit là pour recevoir des groupes locaux. C’est une activité que nous soutenons, et nous espérons revenir ici pour découvrir encore d’autres talents, d’autant que Brazzaville et le Congo en possèdent énormément. » Enfin, Vital Bala, président de l’association congolaise d’amitié entre les peuples, a ramené le tam-tam au Congo et le Congo au tam-tam : « Le tam-tam c’est le Congo, le Congo c’est le tam-tam. C’est pourquoi je me suis joint à eux pour évoquer nos ancêtres. C’est comme cela que nous avons toujours chanté l’indépendance de la liberté et la paix. » Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Les percussionnistes du groupe Ngoma za Kongo et leurs tam-tams
Photo 2 : Les diplomates appréciant la manière dont l’une des percussionnistes bat son tam-tam
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