Musique : Jeannot Bombenga fête ses 60 ans de carrière à l’Hôtel Vénus

Mardi 19 Août 2014 - 19:00

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Lutumba, Papa Wemba, Koffi Olomide, Félix Wazekwa, Werrason, JB Mpiana, Fally Ipupa, le Karmapa, Manda Chante et Ferre Gola font partie des nombreux hôtes du doyen de la scène musicale congolaise qui entend coupler l’évènement du 29 août avec la célébration de ses 80 ans d’âge.

À dix jours de son anniversaire, le 15 août au bar Fikisi, le vieux Jeannot Bombenga, comme l’on a pris l’habitude de le nommer depuis quelques années, a affirmé qu’il n’en a pas encore fini avec la scène. « Tant que l’Éternel me donne la force de le faire, tant que je suis en bonne santé et si mon corps le permet, je continuerai à être sur la scène actif », a-t-il dit aux journalistes présents au point de presse qu’il a tenu vendredi dans son fief de Bandal. Autant dire que son retrait n’est pas d’actualité et considérer cette nouvelle pour un ouï-dire dont il ne faut désormais plus faire cas.

Par ailleurs, si le chanteur se sent encore d’attaque la veille de ses 80 ans qu’il totalisera dans un peu moins d’une semaine, il a également laissé entendre n’avoir pas d’autre choix que de se maintenir devant le micro pour garantir son quotidien. « Vu que je n’ai pas de pension, si j’arrêtais, je ne saurais m’assumer », Jeannot Bombenga a ainsi rappelé que l’art d’Orphée constitue son gagne-pain voilà maintenant près de six décennies. Après s’être battu contre vents et marrées dans l’exercice d’un métier vécu comme une passion au départ, le musicien s’est réjoui d’avoir tenu bon « par la grâce de Dieu ». Et de nous dire toute sa reconnaissance au Tout-Puissant de la sorte : « J’ai atteint un âge auquel plusieurs ne sont pas parvenus. Nico et Mujos sont morts bien jeunes…Dieu m’a fait la grâce de n’avoir jamais passé une nuit à l’hôpital ».

Un autre motif de joie que Jeannot Bombenga a fait part à la presse, c’est d’avoir tenu bon alors qu’il n’a pas vécu seulement des jours heureux, cela n’a pas toujours été facile. Lancé ici dans une belle rétrospective de sa carrière, le chanteur a évoqué les durs moments où il a dû faire face à la défection de ses troupes : « Avec Ntesa Dalienst, Sam Mangwana et Franklin Boukaka, Vox Africa était un orchestre à succès et les prédateurs n’ont pas manqué. Plusieurs fois des envieux me raflaient des musiciens, il est arrivé que cinq à dix soient raflés à la fois. Je n’avais de cesse de recruter. Ces faits m’ont fait un grand mal, j’en étais frustré ». Et d'expliquer ensuite que ces passages difficiles à répétition auront contribué au fil des ans à créer le temps mort observé il y a quelques années dont il nous a aussi touché un mot. Décrite comme une « pause », cette période d’inactivité, Jeannot Bombenga avoue s’en être sorti avec l’aide d’un ami. « M. Ékanda de l’Isipa m’a été d’un grand support il y a près de dix ans. Il m’a aidé de façon à reconfigurer un nouvel orchestre », a-t-il déclaré.  Et le vieux Jeannot d’ajouter encore que « les instruments et équipements nécessaires offerts par l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito » ont définitivement remis l’orchestre d’aplomb le déchargeant des frais obligatoires de location de matériel.

Jeannot Bombenga et l’artiste pluridisciplinaire Pascal Onema au bar Fikisi

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Jeannot Bombenga et l’artiste pluridisciplinaire Pascal Onema au bar Fikisi