Musique : JB Mpiana décide de ne plus chanter pour des personnalités politiquesLundi 7 Octobre 2013 - 19:15 Lors de la conférence de presse animée par JB Mpiana et son groupe Wengue BCBG le 3 octobre au Méridien Étoile à Paris, l’artiste musicien de la République démocratique du Congo a répondu aux préoccupations de la diaspora et annoncé son prochain concert pour le 21 décembre au Zénith de Paris JB Mpiana a indiqué l’objectif du concert consistant à unifier, à pacifier la diaspora qui reproche souvent aux musiciens de chanter pour le président de la RDC. Ainsi, JB Mpiana sollicite la compréhension : « Les artistes sont conviés par des hommes politiques. Ils peuvent être sollicités par le régime en place ou par l’opposition. Nous acceptons pour les besoins de survie. En revanche, je décide à partir d’aujourd’hui de ne plus chanter pour des personnalités politiques », a déclaré JB Mpiana. Le but de cette conférence est également la présentation du concert du 21 décembre qui aura lieu au Zénith de Paris. JB Mpiana n’est pas nouveau sur la scène de Zénith. Il est le premier artiste de sa génération à se produire au Zénith de Paris en 1999 pour un concert qui fut élu meilleur concert de l’année. Ce second concert mettra en lumière le single : « Bosangani, Bomoko, Boyokani ». À la question : « Quel est le nom de la danse accompagnant ce single » ? JB Mpiana répond : « La nouvelle danse s’intitule Tokoyambana, Tokosimbana ; c’est-à-dire embrassons-nous, faisons des accolades ». Cette réponse dénote la volonté de JB Mpiana de défendre la paix, l’entente et l’unité du peuple congolais. La production de ce concert est l’œuvre d’un Haïtien, Claude Alain, un homme d’affaires installé à Paris. Il est lié à la RDC par sa femme qui est d’origine congolaise. Il s’agit d’un concert social et humanitaire. En d’autres termes, des fonds du concert seront reversés à des associations, des fondations de la RDC comme la Fondation de l’hôpital Mbendi s’occupant des femmes violées à l’Est. De même, l’hôpital Kalembelembe à Kinshasa soutenant des enfants abandonnées et l’église Notre-Dame-de-Liesse à Kinshasa se consacrant aux enfants abandonnés recevront aussi une aide financière venant de ce concert. Il s’agit de soutenir des victimes de la guerre à l’est du Congo. Le producteur affirme que JB Mpiana a fait don de lui-même en acceptant ce concert sans rémunération, alors que les trente autres musiciens contactés avaient décliné l’offre. JB Mpiana est un artiste humble, indique le producteur. Cette humilité explique qu’il soit le premier artiste musicien présent sur la scène internationale. Il convient de signaler l’absence pendant trois ans des artistes sur les podiums internationaux. Un autre élément justifiant le choix de JB Mpiana : celui-ci a reçu au cours de sa carrière plus de vingt-cinq palmes d’or. En 1987, alors qu’il n’avait que 20 ans, il s’est vu décerné avec Wenge le titre de Révélation de l’année. En 1988, à 21 ans, il est l’auteur compositeur de la meilleure chanson, Mulolo. Il a été meilleur chanteur en 1991 à 24 ans et a obtenu le disque d’or à 32 ans en 1999 pour un album produit à 30 ans (Feux de l’amour). JB Mpiana dispose aussi à son actif plus de dix-sept danses dont « Aï Montre Moi » en 1998 et « Mpunda » en 2010. Richard Ballet Légendes et crédits photo :JB Mpiana lors de la conférence de presse (crédits ADIAC) |