Musique : Gémima Band à l’affiche vendredi à Wallonie-Bruxelles

En avant-goût du concert qu’elle va livrer avec sa formation, Gémima a interprété un extrait de My heart will go on, la fameuse bande son du film Titanic. Le tube légendaire chanté par Celine Dion il y a maintenant vingt rendu avec brio par la jeune saxophoniste lui a valu des applaudissements frénétiques de la part du public assistant à la présentation du nouvel agenda du Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), le  7 septembre.

Après cette prestation assez remarquable, nombre des habitués du centre culturel belge, parmi lesquels une bonne frange de journalistes invités à sa conférence de presse étaient désormais tenus en haleine une semaine avant le concert. Du reste, les éloges que le directeur adjoint du CWB et conseiller culturel de la délégation, Brain Tshibanda, a rendu à Gémima ont conforté plusieurs dans l’idée d’y assister. Et la brochure reprenant l’ensemble de la programmation distribuée depuis la semaine dernière devrait convaincre encore plus de mélomanes sur l’intérêt à y prendre part.

Un petit aperçu du commentaire repris à la quatrième page du dernier agenda du centre culturel belge révèle que la saxophoniste « navigue aisément entre la rumba congolaise, le jazz, la salsa et le slow ». Des propos qu’affirmeront sans conteste ceux qui l’ont entendue jouer en mars dernier. En effet, il convient de rappeler ici qu’elle avait livré un premier concert le dixième jour du mois de la femme. Les mélomanes présents à ce show en ont gardé un sacré souvenir. La prestation précédente du Gemima Band avait été au goût de plusieurs. C’est dire que les interprétations de classiques congolais et internationaux auxquelles la formation musicale s’était livrée, sans oublier les compositions personnelles de son leader, avaient plu.

Si l’on est tout de suite frappé par le talent des jeunes du Gemima Band, l’on apprécie encore plus la hardiesse de Gémima. En effet, comme l’a souligné Brain Tshibanda, non sans une visible admiration « à peine ses études achevées à l’INA, elle se saisit de son saxophone et se lance dans la carrière professionnelle ». Elle a donc mis sur pied ce groupe à qui elle a donné son nom en guise de signature ou mieux, pour marquer de ses jeunes empreintes la scène musicale. Ce, surtout qu’elle joue d’un instrument encore rare dans les mains d’artistes féminins congolais. Gémima s’est bien jetée à l’eau sans hésiter. Et qu’à ses débuts, l’on dise déjà d’elle qu’elle « navigue aisément » est bien la preuve que Corneille n’avait pas tort affirmant qu’aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années.