Médias : quatre radios en atelier sur les technologies de l’information et de la communication

Jeudi 17 Juillet 2014 - 18:06

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Les travaux lancés la matinée du 15 juillet au centre Caritas en cours jusque ce 18 juillet constituent la troisième phase du projet de leur renforcement de capacités dans le secteur, une initiative de l’Unesco menée avec le concours de l’Agence suédoise d’aide au développement international.

Lancé par le représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo, l’atelier dont la clôture est prévue l’après-midi de ce 18 juillet a pour objectif de « Renforcer les radios locales par les technologies de l’information et de la communication (TIC) » comme l’indique son thème. Tenu en trois jours à l’intention des radios Moanda située dans la contrée dont elle porte le nom, Bangu de Kimpese, Deo Gracias de Kasumbalesa et Kimvuka na Lutondo de Kenge. Tenues pour un signe probant de pluralisme médiatique par le fait de la diversité des contenus et de représentation de différents groupes et intérêts d’une société, aux yeux de l’Unesco, les radios communautaires valent leur pesant d’or. En effet, ce n’est pas peu de choses qu’elles incitent des dialogues ouverts, une transparence locale donnant la parole aux sans-voix. Elles se constituent de la sorte en médias indépendants du fait d’être gérées par la communauté à qui ils appartiennent.

Mis en route depuis 2012 grâce au financement octroyé par l’Agence suédoise d’aide au développement international (Sida), le projet qui vient d’entrer dans sa troisième phase à la faveur des travaux en cours concourt à améliorer la qualité de la programmation et de diffusion des stations bénéficiaires. En effet, il est clair que l’intégration effective et l’usage des TIC ont conduit à la génération de nouveaux types des médias comme les medias interactifs. Devenues interactives grâce à l’apport significatif des technologies de l’information et de la communication, les quatre radios partenaires au projet de l’Unesco jouent d’autant mieux leur rôle en tant que médias communautaires.

Une approche plus sociale

Aussi, ainsi que l’a relevé le représentant pays de l’Unesco, les radios tirent-elles un bénéfice réel de l’intégration des TIC perçu tel un atout contribuant à revitaliser les programmes des radios communautaires. Ce, dès lors qu’elles permettent, entre autres, « de recueillir des informations de première main en temps réel des auditeurs ». Ici, il y a lieu de considérer le fait que  « les auditeurs sont en mesure de prendre leur téléphone et appeler à la station de radio immédiatement et les informer sur tout ce qui se passe dans leur région, ou poser des questions et faire des commentaires sur le programme en cours d’écoute, ou de partager leur histoire sur antenne, de réagir aux sujets de préoccupations locales », a-t-il affirmé. Un échange dont l’avantage résulte dans la création d’« un flux bidirectionnel de communication de manière à améliorer la réponse d’urgence, la participation communautaire au développement ». Chose qui met le journaliste ou le reporter en pleine connaissance du vécu des auditeurs et d’aborder des sujets de proximité en sorte que le public participe de façon active au processus de communication. Fait appréciable dans ce contexte d’autant plus que, comme l’a souligné Abdourahamane Diallo, « en tant qu’alternative aux médias publics et commerciaux, les médias communautaires poursuivent des objectifs sociaux ». Quitte à assurer le relais « des opinions et des inquiétudes sur des sujets spécifiques à un contexte, ainsi qu’en mettant en place des plates-formes de débat et de discussions ».

Soulignons dès lors que, pour Abdourahamane Diallo, les avancées notées au sujet des deux phases précédentes du projet sont significatives. Pour l’heure, les radios bénéficiaires du projet ont à leur tour pris la responsabilité de partager les acquis reçus ainsi que de faire profiter chacun de leurs expériences respectives de sorte à planifier ensemble les prochaines étapes du projet dont la fin est fixée en 2017.

Nioni Masela