Mbonda Elela : l’abécédaire du management culturel expliqué à une vingtaine de managers

Mardi 24 Mai 2016 - 17:45

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Le sujet a constitué l’essentiel de la matière à l’ouverture de l’atelier animé du 24 au 27 mai par le directeur de l’agence culturelle Zhu Culture, Luc Mayitoukou, à la Délégation Wallonie-Bruxelles en marge du festival international de Kinshasa qui se tiendra le week-end dans l’enceinte de l’Académie des beaux-arts.

Une vue partielle de la première séance de formation des managers culturelsVenu de Dakar, où il travaille sur la gestion des carrières artistiques, la formation de tous les métiers autour du spectacle vivant et sur l’expertise culturelle en général Luc Mayitoukou met son savoir à contribution pour le Festival Mbonda Elela. Son concours dans le domaine de la formation vient en amont de la manifestation à travers cette session de quatre jours dans le but, explique-t-il, du « renforcement des capacités des managers pour la gestion des carrières de leurs artistes ».

le 24 mai, au terme de la séance d’ouverture au milieu de la journée, le formateur affirme avoir cerné un peu la demande des vingt-six managers présents. Ce qu’il a expliqué de la sorte : « Déjà au niveau des candidatures, j’avais pu voir les motivations de chacun. La demande reposait vraiment sur les outils pour la gestion des carrières ». Et d’ajouter : « La première journée nous permet de mettre les bases. Une gestion de carrière, c’est aussi une relation entre le manager et un artiste pour laquelle il faut une base contractuelle ». À cet effet, a-t-il dit, il a été question « d’éplucher les clauses essentielles du contrat du management pour pouvoir en ressortir les devoirs d’un manager, les obligations d’un artiste ». Ce qu’il convient de tenir pour la feuille de route qui va permettre certes d’avoir une base contractuelle entre les deux parties, « mais surtout pour un plan de carrière efficace ». Des échanges ont suivi cette matinée initiale de formation qui s’est prolongée l’après-midi avec d’autres sujets. Luc Mayitoukou a poursuivi son propos sur notamment l’écosystème de la musique et le réseautage.

Formation et pratique

D’ordinaire, a reconnu Luc Mayitoukou, « il faut deux semaines pour approfondir certains sujets mais l’idée avec les partenaires est de répéter l’expérience afin d’y parvenir ». Néanmoins quoique le temps imparti soit assez court, faut le dire, le directeur de Zhu Culture pense le mettre à profit pour des premiers résultats vu que le cadre s’y prête. En effet, l’atelier organisé dans le cadre de Mbonda Elela lui paraît d’autant plus intéressant que l’événement va servir de cas pratique pour les managers en formation. « Là, sur les quatre jours que nous avons, plus les deux jours sur le festival, nous allons nous focaliser sur les bases et les outils qui vont déjà permettre aux managers de travailler sur le terrain. Et, au fur et à mesure, la formation peut s’étendre sur plusieurs mois, mais ils pourront déjà œuvrer sur le terrain et monter des outils qu’ils utiliseront sur le plan national et à l’international », a-t-il affirmé.

Retenons que le Goethe Institut est l’organisateur principal de cet atelier de formation à l’intention des managers de musiciens professionnels. Gitte Zschoch indique que sa tenue vient en réponse à la sollicitation du festival de percussions et de ses partenaires, l’Institut national des arts (INA) et le Centre Wallonie-Bruxelles (CWB) quitte à le voir contribuer au volet formation de l’événement. Savoir du reste que, a souligné la directrice du bureau de liaison de l’Institut Goethe en RDC, la professionnalisation des managers fait partie des domaines inscrit dans ses objectifs. L’atelier a été préparé de concert avec la fondation Music in Africa.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Une vue partielle de la première séance de formation des managers culturels

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