Livres : Nzenze Kinouani Kazis dédicace "Jacques Loubelo Mon Ami"Lundi 29 Février 2016 - 19:55 L’ouvrage « Jacques Loubelo Mon Ami » de Nzenze Kinouani Kazis publié aux Éditions Plume noire a été présenté, le 27 février, au Centre culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard. Une cérémonie ponctuée par des témoignages et évocations sur l’icône de la musique congolaise. Artistes, hommes de culture, intellectuels ont pris part à la cérémonie de présentation de l’ouvrage « Jacques Loubelo Mon Ami » pour témoigner et partager sur l’artiste émérite disparu le 25 septembre 2013 et inhumé le 10 octobre à Brazzaville. Sous la modération d’Alphonse Kala, directeur départemental du Livre et de la Lecture publique de Pointe-Noire qui, en ouverture, a circonscrit l’évènement avant de dérouler le programme qui a commencé par la présentation du livre faite par Alain-Rock Ngoma, directeur du Centre culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard. Les chansons Mwasi na ngai dans les années 1990, générique de la célèbre émission « Madame midi approche » sur Radio Congo et, quelques années plus tard, la chanson « Kongo ékolo monéné» sont restées graver à jamais dans la mémoire collective, a dit l’orateur en introduction. Et de poursuivre : « Ce Livre écrit dans un style propre à l’auteur est un récit à l’écriture simple. L’ouvrage de Nzenzé Kinouani avec ses 108 pages ressasse les souvenirs de l’amitié avec Jacques Loubelo ponctués par des anecdotes. Il commence par l’hommage de la Nation au Palais des congrès et se termine par l’hommage familial au domicile du disparu ».Deux moments forts et symboliques du livre comme aussi l’évocation des premières heures de l’indépendance, la configuration du pays avec une cohabitation harmonieuse dans les quartiers, l’influence des courants religieux mais aussi le temps balbutiant des idéologies révolutionnaires. Pour Alain Rock Ngoma, on ne peut dissocier l’amitié qui unit Kazis à Jacques Loubelo à l’histoire commune des Cheveux Crépus. Et il a ajouté : « Ce livre qui se lit sans s’essouffler peut être classé comme un document d’histoire avec indications précises et Kazis peut revendiquer sans modestie la qualité de reporter tant il rapporte avec exactitude les faits dans leur contexte spatio-temporel. Kazis a la qualité d’un historien, il va chercher l’histoire et le ramène au temps présent. Ce livre est un voyage entre le passé et le présent ». Artiste musicien, l’homme qui a fait les arrangements des dernières œuvres musicales de Jacques Loubelo, Freddy Kebano, désormais citoyen de la ville océane, a aussi témoigné lors de cette cérémonie. Le néo-Ponténégrin, qui a vu Jacques Loubelo pour la dernière fois, deux semaines avant sa mort, a dit : « Jacques m’a chanté des chansons inédites ce jour-là. Malgré son âge, il savait se faire petit et aussi se faire grand. Bref, il savait être au niveau de chacun de nous. Jacques ne mérite pas le sort qu’il a eu et qui est malheureusement celui des hommes de culture, honorés seulement pendant qu’ils ne sont plus vivants. Avec la chanson « Kongo ékolo monéné » qui contient tous les ingrédients d’un véritable hymne national, chanson contenue dans son dernier album complètement congolais, Jacques a laissé là un 2e hymne national. Je me battrai et avec moi tous les citoyens pour qu’il devienne le premier hymne du Congo. Avec la refonte du système éducatif, je voudrai que les chansons thématiques de Jacques soient étudiées dans les écoles comme on doit le faire aussi pour nos auteurs ». Selon le préfacier Fréderic Pambou, les Cheveux Crépus chantaient l’éveil de la conscience nationale « pour des civilisations, les nôtres, amnésiques, il est impérieux de décrypter le message de l’aède Jacques Loubelo, figure emblématique des groupes vocaux avec son ensemble visionnaire dénommé les Cheveux Crépus. Tout en programme. Nul ne peut imaginer aujourd’hui le tour de force par ces jouvenceaux d’hier : héroïques, ils l’ont été au regard du contexte politique hostile de l’époque ! ». M. Pethas, ex-parlementaire et ami de Jacques Loubelo, les musiciens Sang chaud, Tati Mimoz, deux ex-sociétaires des Anges noirs, qui avec les Cols bleus de Rigadin Mavoungou ont défendu la musique dite Groupe vocal au bord de l’océan, Joseph Ona Sondjo, écrivain-critique littéraire, Jean-Philippe Yokamambou, ancien dirigeant sportif ont, tour à tour, apporté leur témoignage sur l’artiste et l’écrivain Kazis, qui à la fin de l’activité a regretté l’absence de certains proches de Jacques comme la veuve Jacquie Loubelo, son fils resté à Brazzaville ou Pierrette, une ex-sociétaire (la seule femme) des Cheveux Crépus immortalisée dans la chanson du même nom composée par Kazis et interprété par Jacques Loubelo. Après échange entre l’auteur et le public, la constance s’est dégagée sur l’organisation d’une manifestation plus grandiose Hommage à Jacques Loubelo élargie à d’autres musiciens illustres du pays. Une occasion pour honorer comme il se doit l’artiste qui a laissé plusieurs chansons inédites chez un mécène de la place. Sous les sons mélodieux de Kaly Djatou et Christian Ouyssika, interprétant les succès de Jacques Loubelo comme Mpassi zo (hymne aux martyrs Kongo), Na wo tetsa, etc., la dédicace et le pot ont mis fin à l’activité. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Photo 1: Nzenze Kinouani dédicaçant son livre
Photo 2: La couverture du livre
Crédit photos "Adiac" Notification:Non |