Littérature : le ministre Jean Claude Gakosso reçoit un ouvrage sur Papa Wemba

Jeudi 12 Mars 2015 - 17:15

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« Papa Wemba - La voix de la musique congolaise moderne - Contribution et odyssée », tel est titre du livre écrit par Anicet Etou-Nianga. Il l’a présenté, le 11 mars, au ministre congolais de la Culture et des arts. 


Cet ouvrage de 270 pages, paru aux éditions l’Harmattan, est une véritable anthologie qui retrace la carrière musicale de Jules Shungu Wembadio dit "Papa Wemba Ekumani", président de l’orchestre Viva la musica, depuis ses débuts dans Zaïko Langa-Langa jusqu’à nos jours. Anicet Etou-Inianga y aborde aussi quelques moments forts de la musique congolaise moderne.

« Le ministre de la culture et des arts, Jean Claude Gakosso m’a fait l’honneur de me recevoir. Nous avons longuement parlé de ce livre que je lui ai fait parvenir. Il m’a conseillé vivement de continuer à faire la promotion de ce livre qu’il considère comme étant un ouvrage clé pour la connaissance de la musique congolaise. Il m’a dit aussi qu’il l’a lu et je l’ai senti effectivement, parce qu’il m’a parlé de certains passages du livre. Et sans me jeter les fleurs, il a dit tout simplement que ce livre était bien écrit », a déclaré Anicet Étou-Inianga à sa sortie d’audience.

Pour l’auteur de l’ouvrage, Papa Wemba est l’une des figures de proue de la musique moderne africaine. Il va au-delà de cette musique moderne parce qu’il s’inspire souvent de la culture nationale, en faisant la promotion de la culture du Bassin du Congo. Il exploite les folklores nationaux comme dans ses chansons Analengo, Ofukutano…, issues des terroirs bien connus. Papa Wemba a aussi contribué à l'éclosion de la musique congolaise en l’ouvrant à l'extérieur, notamment avec la Rumba rock.

"Je ne suis pas un fanatique de Papa Wemba"

Anicet Étou-Inianga avoue que c’est par fidélité à l’artiste qu’il a écrit ce livre. Il avait 13 ans quand-il "s'éprend" pour Wemba  et à cette époque, Zaïko Langa-Langa émergeait et lui aussi s’épanouissait dans sa vie d’homme. « Je suis son grand admirateur et je lui suis resté attaché. Mais je ne suis pas fanatique, parce que le fanatique ne critique pas. Or, moi je critique sur certaines choses de Papa Wemba et sur certains passages de lui qui n’ont pas eu mon assentiment. Je l’ai rencontré à plusieurs fois, nous avons largement discuté. D’ailleurs quand le livre est paru, il m’a appelé pour me féliciter et me transmettre ses amitiés qu’il dit à vie. »

Il compte présenter ce livre à la dixième édition du Festival panafricain de musique (Fespam). Passionné de musique, Anicet étou-Nianga est comptable- assistant en gestion immobilière locative, il vit en France métropolitaine.

Que dit ce livre ?

En 1969, aux côtés de Pépé Fely Manuaku et de Jersy Jossart Nyoka, Papa Wemba est l’un des membres fondateurs de l’orchestre de l’orchestre Zaïko Langa-Langa : c’est le point de départ de la troisième école de la musique congolaise moderne. Résolument avant-gardiste en même temps qu’il est attaché à la tradition musicale de son pays, il enrichit la musique congolaise moderne par des emprunts aux musiques des terroirs et par l’introduction d’instrument traditionnel tel le lokolé. Créant la rumba rock, une fusion de rumba et de pop-rock, il sort la musique congolaise des sentiers battus et devient le porte-étendard de la culture congolaise sur la scène internationale, marquée des empreintes de cette dernière. Sachant se départir des thèmes habituels de la rumba congolaise, Papa Wemba n’hésite pas à scruter son temps avec une acuité de sociologue. En témoigne la chanson « Esclave » composée pour soutenir la lutte contre l’apartheid.

À travers ce livre sans complaisance présentant de manière vivante la carrière de Papa Wemba, le lecteur comprendra pourquoi depuis quarante ans, ce chanteur, par son style, sa personnalité et sa voix parmi les plus belles d’Afrique, ne cesse de susciter l’admiration des mélomanes du monde entier.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : l’auteur de l’ouvrage répondant aux questions de la presse Photo 2 : la couverture de l’ouvrage Photo 3 : l'artiste musicien Papa Wemba