Littérature: Le 19e Printemps des Poètes sera consacré à Tchicaya U Tam’Si et Léopold Sedar SenghorVendredi 1 Juillet 2016 - 22:36 Sur le thème Afriques, le 19è Printemps de Poètes, du 4 au 19 mars 2017, mettra à l’honneur deux poètes africains, Léopold Sedar Senghor (Sénégal) et Tchicaya U Tam’ Si (Congo).
Manifestation nationale et internationale de poésie, le Printemps des Poètes, dont l’édition 2017 sera dédiée aux Afriques du Nord et du Sud, rend hommage à deux illustres monuments de la poésie africaine francophone : le Sénégalais Léopold Sedar Senghor et le Congolais Tchicaya U Tam’Si. Une injustice réparée pour la poésie africaine ? Le continent africain est « largement et injustement méconnu de la poésie africaine francophone », lit-on dans l’annonce publiée par Jean- Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps de Poètes. « Si les voix majeures de Senghor, U Tam'si ou Kateb Yacine par exemple, ont trouvé ici l'écho qu'elles méritent, tout ou presque reste à découvrir de l'intense production poétique africaine, notamment celle, subsaharienne, qui caractérisée par une oralité native, tributaire de la tradition des griots et nourrie par ailleurs des poésies d'Europe, offre des chemins neufs sur les terres du poème. Parole libérée, rythmes imprévus, puissance des symboles et persistance du mythe: écoutons le chant multiple des Afriques, du Nord et du Sud. », poursuit l’annonce. Léopold Sedar Senghor Né à Joal au Sénégal en 1906, et mort le 20 décembre 2001 à Verson, en France, l’un des pionniers de la « Négritude » ou conscience noire avec Aimé Césaire. Formé à Dakar, puis, à Paris au Lycée Louis- le- Grand et à la Sorbonne, Senghor est reçu à l’agrégation de grammaire en 1935. Il donne à la poésie une universalité humaine au carrefour de la spiritualité et des symboles. Il est docteur Honoris causa de trente-sept universités, dont Paris-Sorbonne, Strasbourg, Louvain, Bordeaux, Harvard, Ifé, Oxford, Vienne, Montréal, Francfort, Yale, Meiji, Nancy, Bahia et Evora. Senhor est élu à l'Académie française, le 2 juin 1983, au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix (16e fauteuil). Tchicaya U Tam’ Si Gérald Félix Tchicaya, à l’état civil, il adopte pour nom de plume U Tam Si qui signifie « Petite feuille qui parle pour son pays » en langue vili. Il est né en 1935 à M’pili au Congo, et décède à Paris en 1988. Fonctionnaire de l’Unesco à Paris, il est auteur de roman, poésie et théâtre. La quête poétique de Tchicaya U Tam’ Si se découvre très tôt, dès ses premières publications, en rupture avec la démarche communautaire et racialisée prônée par les poètes de la Négritude, notamment Senghor et Césaire. La poésie de Tchicaya, elle, assume son individualité. Les deux poètes Léopold Sedar Senghor et Tchicaya U tam’Si s’estimaient mutuellement. Des œuvres complètes de U Tam’ Si rééditées Essayiste et critique littéraire congolais Boniface Mongo Mboussa, l’auteur d’une biographie de Tchicaya U Tam’ Si, a publié chez Gallimard les deux premiers tomes des œuvres complètes de Tchicaya U Tam’ Si sous le titre J’étais nu pour le premier baiser de ma mère, ainsi que la trilogie romanesque qui regroupe les Cancrelats, les Méduses et les Phalènes. Il exulte à l’annonce « ce n’est que justice que les voix d’Afrique soient entendues et honorées. Car la poésie africaine est malheureusement trop injustement méconnue. »
Roll Mbemba Légendes et crédits photo :1-Tchicaya U Tam’ Si
2-Léopold Sedar Senghor Notification:Non |