Littérature : Claude Ernest Ndalla dédicace ses livres à ParisJeudi 23 Juillet 2015 - 17:55 Ce samedi 25 juillet, dans la Salle Eiffel de Timhotel à Paris, Claude Ernest Ndalla, dit Graille, dédicace ses livres : L’illuminé, qui est la suite de son roman Le Gourou paru en 2013, Dipanda, la Vie dangereuse, et La Saga de Biza, le fondateur de Kimpila, dans le district de Boko, dont il est le petit-fils. Encore convalescent, le patriarche, comme on l’appelle au Congo, tient absolument à échanger avec le public sur ses dernières productions livresques. Il s’agit de : L’illuminé, Le Gourou, Dipanda, la vie dangereuse et la Saga de Biza. L’illuminé, l’histoire d’un homme jailli de nulle part et qui se dit investi d’une mission divine pour sauver son peuple, accapare par son style soutenu, tantôt lyrique, tantôt acéré. Mais les regards et les avis seront surtout portés sur Dipanda, la vie dangereuse, un recueil de poésies rassemblées par Jean Blaise Bilombo Samba. « Ces vers donnent une indication forte de la pensée et de la vision du monde de Claude Ernest Ndalla. Consumé par le rêve de justice, adossé à l'histoire de la lutte des peuples, investi dans une parole exigeante et solidaire, Claude Ernest Ndalla n'est pas un littérateur mais un témoin, un militant arc-bouté au changement de la trop longue saison des humiliés, un citoyen porteur de questions et d'idéaux majeurs. Claude Ernest Ndalla écrit dans la cinétique du combat sans économie aucune pour sa vie et ses blessures », indique Jean Blaise Bilombo Samba dans la quatrième de couverture. Ce recueil comporte un poème vieux de 37 ans ; il s’agit d’un « Village qui jamais ne meurt ». L’histoire de ce poème est rocambolesque : écrit à Impfondo en 1978, alors que son auteur purge une peine de prison, le texte est saisi par les autorités de la Sureté d’Etat. Le poème ne ressurgira que huit ans plus tard, en 1986, dans le procès des attentats aux explosifs au cinéma Star et l’aéroport de Maya-Maya de 1982, procès devant la Cour révolutionnaire présidée par Charles Madzou. Il est présenté par l’accusation comme pièce à conviction de ses habits de comploteur. Le poème a été évoqué par Okotaka Ebalé et lu par Alexis Gabou. Chacun se souvient que lors de ce procès, Ndalla Graille, d’un sourire narquois, rétorqua que ce poème constituait une métaphore : ce village qui jamais ne meurt est en fait sa propre représentation. « A l’époque, tout au Congo se mourait, la culture, la politique, etc, mais moi, Ndalla Graille, demeurais présent, même dos au mur », explique-t-il. Et le patriarche d’ajouter que le titre du poème est une traduction d’un poème vietnamien paru en anglais, The village that would not dies ou A village which never dies. A lire absolument ! Timhotel Salle Eiffel 4, Bd Berthier 75017 Paris Métro Porte de Clichy /ligne 13 /RER C Par bus : PC3 Porte de Clichy
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Visuel de la couverture de "Dipanda, la vie dangereuse
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