Les marches de Nkombo Matari : un lieu attractif pour les amateurs et professionnels sportifs

Vendredi 18 Mai 2018 - 17:30

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Chaque week-end, à Brazzaville, à des heures de la matinée, l’on voit des hommes, femmes parfois seules, ou en groupe, des familles accompagnées de leurs enfants se précipiter en tenue de sport au jardin public pour des exercices physiques ou sur les marches communément appelées "les quarante éléments de la rue Mouanga", à Nkombo, dans le neuvième arrondissement, Djiri.  

"Les quarante éléments" ont été construits lors des travaux de traitement de l'érosion qui avait pris corps à Nkombo Matari, précisément au quarier Saint-Denis, en 2011, par une entreprise de la place sur la voie qui relie ce quartier au Centre nartional de la radio et de la télévision.    

Parmi ceux qui fréquentent le lieu figurent les amateurs du sport, les footballeurs, basketteurs, boxeurs, pratiquants d’arts martiaux, marcheurs venus de différents arrondissements de Brazzaville. Les uns font la marche sur "les quarante éléments", tandis que les autres se livrent  aux exercices de gymnastique  dans le jardin public.

Le champion d’Afrique de boxe, Laury Yannick Pembouabeka, s’entraîne à cet endroit les jours ordinaires. Il indique que le lieu est très approprié pour les boxeurs. Il évite d'être sur le lieu les week-ends, à cause de l’afflux des sportifs de tous les coins.

Selon lui, les escaliers lui permettent de travailler tout son corps, surtout les mollets, les cuisses, le souffle et son endurance. « Je suis venu pour un but précis qui consiste à travailler en pyramide, c’est-à-dire travailler le souffle en descendant les quarante éléments par la marche et remonter en vitesse cinq fois le premier jour et dix fois le deuxième jour. Ces exercices ont un impact positif dans mes combats », a-t-il révélé. Le champion a invité ses élèves à suivre ses pas, parce que la seule réussite du sportif se trouve dans le travail, a-t-il ajouté.

Samuel Abené, joueur d’un club de football en deuxième division, a indiqué que l’idéal pour lui est toujours de faire un aller-retour en vitesse sur ces quarante éléments. « Dès mon arrivée à 5h en ce lieu, la première des choses est de descendre puis remonter en grande vitesse. Ceci n’est pas facile. Mais une fois l’exercice réussi, l’on perd 1 à 2kg , ce qui me permet alors de gagner la souplesse, la rapidité ainsi que le souffle », a-t-il dit. Me Prince Bernard Mangota, connu sous le nom Ebobo, ceinture noire de jujitsu et self-défense, a fait savoir que l’endroit occupe maintenant une place si importante dans ses activités sportives. « Mes adeptes et moi tirons un grand profit en ce lieu lors des exercices gymniques. Ils nous permettent d’avoir plus d’endurance et de rapidité », a-t-il signifié.

Landry Niama, membre d’un club des marcheurs, apprécie le site. « Le fair play des sportifs cultive le vivre ensemble. ''Les quarante éléments'' me permettent de casser le ventre après mes footings. Nous mangeons et buvons tous les jours sans avoir le temps de pratiquer le sport. Ce n’est pas trop bien pour la santé », a -t-il témoigné.

Une habitante du quartier Moukondo, Beyi Nkoua, s’est dit heureuse de venir chaque week-end relaxer ses muscles. « Je vis à Moukondo et je suis venue faire le sport derrière la télé pour mettre en pratique les conseils des médecins qui nous demandent de pratiquer le sport pour le bien-être. Je travaille de lundi à samedi, si bien que je réserve la journée de dimanche pour libérer tout ce que j’ai pu emmagasiner afin de chasser la lourdeur et bien d’autres chocs », a-t-elle assuré.   

Outre le sport sur ce site, l’on voit naître d’autres habitudes dont la distraction. Les curieux y viennent également pour contempler le paysage vert du sommet des collines du quartier Saint-Denis, respirer l’air frais du matin ventilé par des herbes plantées le long de l’érosion.   

Un marché de fortune se crée aux abords du jardin public  

Au fur et à mesure que le nombre des sportifs augmente sur le site, les commerçants ont pris l’engouement d’installer les débits de boissons, boutiques d’alimentation, chambres froides, boucheries, etc., aux alentours du jardin public. Les femmes disposent des étals à ciel ouvert pour la vente des vivres et les enfants se livrent à celle de l’eau glacée et des jus bio. 

 

 

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les sportifs en plein exercices physiques (Adiac)

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