Les Cracks du groupe Just Info entendent bien faire une musique respectueuse des mœurs

Samedi 19 Octobre 2013 - 8:15

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Pour Asie Dominique de Marseille, manager de cet orchestre, d’autres artistes et groupes congolais devraient en faire autant pour contribuer à un développement culturel harmonieux du pays

« De même que Ouagadougou, qui abrite le Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) est la capitale du cinéma africain, Brazzaville, qui abrite le Fespam (Festival panafricain de musique), est la capitale de la musique africaine. Les artistes du Congo-Brazzaville doivent présenter des œuvres de qualité, donc des œuvres irréprochables. C’est pourquoi nous nous efforçons au niveau du groupe de faire de la bonne musique, c'est-à-dire une musique qui éduque, une musique respectueuse des mœurs », a expliqué le manager lors de la présentation du nouvel opus des Cracks de Just Info, le 11 octobre à Pointe-Noire.

L'œuvre, qui se veut éducative, est intitulée Mobembo ya Itatatolo. C’est un maxisingle de quatre titres axés sur l’amour. Facteur d’unité des familles et des peuples, l’amour est plus fort que la mort car, selon le manager, « on peut continuer à aimer un être cher même après sa mort ». Trois de ces titres (Mobembo ya itatolo, Mwana ekongo et Bana etike)  ont été composés par Bergil M-M qui relate à travers eux une histoire vraie qu’il a lui-même vécue. Le quatrième titre, Amour British, est une composition  de Boni Stone, un des membres du groupe. Tantôt mélancoliques, tantôt consolateurs et réjouissants,  ces titres évoquent  des faits positifs qui doivent servir d’exemple et comportent bon nombre de conseils.

En neuf mois d’existence, le groupe totalise deux albums et plusieurs concerts à Brazzaville, Kinshasa et Libreville… « Le premier album intitulé Tout est accompli, sorti en mars dernier, est destiné à un public jeune. Pour le second, nous avons voulu intéresser un public adulte, c’est pourquoi vous constaterez qu’il ya moins de cris et  les textes sont plus corsés. Ils ont été écrits dans le respect de certaines règles et traitent de thèmes d’actualité », a souligné le manager.

Pour  Asie Dominique de Marseille, la musique ce n’est pas seulement le solo qu’on joue ou les pas de danse qu’on exhibe dans des tenues plus ou moins extrvagantes. La musique, c’est aussi des textes bien écrits véhiculant un message qui apporte quelque chose de positif. « Un texte s’écrit et se corrige. L’œuvre culturelle doit contribuer à l’émancipation et à l’éducation des citoyens, contribuer au développement social. Les Craks de Just Info entendent faire une musique qui lutte contre les antivaleurs et que l’on peut écouter même en famille. Les autres artistes et orchestres devraient en faire autant si nous voulons un développement culturel effectif de notre pays.  Les producteurs doivent investir pour des œuvres qui contribuent à la construction de la société et non à sa destruction. »

En outre, le manager a reproché aux chroniqueurs de musique ainsi qu'à la presse audiovisuelle d’encourager la dépravation des mœurs en primant des artistes sans tenir compte de la portée éducative et constructive de leurs œuvres et en diffusant des musiques qui contribuent à la dépravation des mœurs.

L’album des Cracks de Just Info est disponible actuellement en support audio. Le support vidéo sera sur le marché à partir de décembre. « Nous allons maintenant nous consacrer, pendant deux ans, à la promotion de nos deux albums », a indiqué le manager.

 

Lucie Prisca Condhet

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Asie Dominique de Marseille. (© DR) ; Photo 2 : L'album « Mobembo ya Itatolo ». (© DR)