La localité de Loango abritera un mémorial de l’esclavage

Ce projet va être réalisé par l’architecte français Jean-Michel Vilmotte, qui a déjà fait ses preuves dans la construction du Louvre et du Musée d’art islamique à Doha. « Ce projet extraordinaire à Loango va complétement changer l’image du Congo parce qu’on va parler du Congo pour la culture, l’histoire, la mémoire de l’art, le théâtre, la mode, pour tout ce qui fait la richesse et le dynamisme de la culture africaine et congolaise en particulier », a souligné Ingrid Van Galen.

La première étape de ce projet, faite par l’agence d’architecture Vilmotte, consiste à faire des esquisses et préparer toute une présentation qui devra être exécutée en un mois et demi. À la fin mai, l’équipe rencontrera le chef de l’État afin de lui présenter le projet. Lorsque le chef d’État donnera son accord, s’en suivra 4 à 6 mois d’études de conception qui permettront d’ établir un cahier des charges et faire l’appel d’offre pour les entreprises de travaux publics, afin de pouvoir commencer les travaux d'ici à la fin de l’année 2014.

« Nous avons repéré et choisi le terrain où sera construit le centre culturel Loango et cette fois-ci nous sommes revenus pour retourner sur le terrain avec les géomètres et commencer à faire les premiers travaux. Grâce au maire de Pointe-Noire, nous avons pu faire une sortie en bateau pour voir le terrain depuis le bateau. Nous avons pu prendre des photos pour réaliser la maquette en vue de la présentation au chef de l’État. Mais surtout on a été très émus de voir le terrain depuis le bateau et de se remémorer ce que les esclaves ont vécu quand ils sont partis de ce terrain de Loango », a renchéri l’architecte hollandaise.

À côté du mémorial de l’esclavage, on trouvera un musée avec des collections d’art traditionnel et contemporain africain, une bibliothèque et un centre de documentation consacré à l’histoire de l’Afrique. « Ce projet redonnera de la fierté aux Africains pour montrer que, sans l’Afrique, il n'y aurait pas d’art contemporain occidental. Au départ on avait pensé faire ce centre à Brazzaville mais très vite on a compris qu’aujourd’hui le tourisme culturel est important et se développe. Il est donc mieux de faire ce centre culturel là où le touriste de base aime aller, c’est-à-dire à la plage et au port d’embarquement. Un mémorial et centre culturel dédié à l’Afrique sera le meilleur héritage dédié aux générations futures », a conclu Ingrid Van Galen.