Journée internationale de la Francophonie : le théâtre national célèbre sur les planches de l’Institut françaisSamedi 22 Mars 2014 - 15:51 La Tragédie du roi Christophe jouée dans une version locale mise en scène par Viminde Segbia était le menu offert par la Halle de la Gombe à l’occasion de la soirée du 20 mars, date dédiée à la célébration de la langue française. Presque deux heures, une heure quarante, c’est le temps qu’a duré la représentation de La Tragédie du roi Christophe à l’Institut français. La pièce de théâtre d’Aimé Césaire publiée en 1963 jouée pour la première fois en 1964 a été mise en scène par l’administrateur de la Compagnie du théâtre national congolais (CTNC), Viminde Segbia. L’effort d’adaptation de la pièce qui visait à en préserver l’essence s’est fait dans un décor minimaliste sans cesse changeant à deux exceptions près suivant la scénographie conçue par Amal Kharrat. Les éléments vidéos insérés à l’instar du navire dans la scène du marché et l’archevêque intronisant le président de la République en lieu et place du Sénat comme dans la version originale font partie des ingrédients du théâtre national. Des détails censés rendre la pièce plus captivante, du moins pour le premier fait cité et c’était le cas. Ce, sans oublier la dose d’humour injectée par les interventions malicieuses du bouffon à l’humeur toujours coquine qui ont pour effet de dérider le public à chaque fois.
Le dialogue entre Pétion et Henri Christophe marquait le début de la pièce. Avec ces personnages principaux campés respectivement par Joyce Mbopoto et Édmond Masambia était planté le décor dans lequel toute l’histoire allait se dérouler. Le destin tragique d’un homme et d’un pays mis en exergue au travers de la lutte du peuple haïtien pour la liberté a mis également en lumière le combat mené par le Roi Christophe. Que ce soit dans le quotidien rendu par une scène du marché ou celle du sacre où le rôle de l’Église est manifeste (démontre qu’elle n’est pas en reste, garde un œil sur la gestion de la République), le fil de l’histoire se déroule de manière linéaire. L’on y perçoit aussi la volonté de l’homme politique de renouveler la grandeur de son pays et dont la vie s’achève après une longue agonie le jour de la célébration.
La CTNC, première grande troupe du pays a vu le jour en 1969. La tragédie du roi Christophe fait partie des nombreuses pièces qu’elle compte à son actif. La version vue jeudi dernier rendue grâce à la mise en scène de son administrateur a été créée l’an dernier. Parmi les premières représentations d’alors, il y a lieu de compter celle qui s’est tenue en octobre dans la salle de spectacle du Collège Boboto. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : La scène du dialogue entre Pétion et Henri Christophe
Photo 2 : Un extrait de la scène du marché en dispersion
Photo 3 : Le sacre du Roi Christophe
Photo 4 : L’agonie du Roi Christophe
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