Jiko : perspective du dialogue des cultures pour la paix dans les Grands lacs

Samedi 7 Mars 2015 - 15:30

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Censée réunir à Goma vingt-quatre jeunes du Rwanda, de la RDC et du Burundi depuis le 5 mars jusqu’au 26 mars autour d’un salon créatif, artistique, artisanal et culturel, l’organisation est à l’image du foyer traditionnel bâti avec trois blocs de pierres, un moment convivial de partage et d’entretien.

Logo illustratif de JikoPrésenté au public tel « un concept purement africando qui symbolise l’unité et le dialogue », à l’instar du Jiko, le fameux foyer traditionnel, outil incontournable d’usage courant pour la cuisine dans la région des Grands lacs, le projet en cours baptisé du même nom est porteur d’une grande ambition. Il se tient donc dans le même esprit que le premier, savoir que « c’est autour du Jiko que des dialogues ont lieu et que des conflits sont résolus ». Et partant, l’association des jeunes rwandais, burundais et congolais a en vue de « préparer le mets délicat de l’échange, de la tolérance et de la pacification à travers des activités créatives ».

Jiko se veut cet espace où chacun des vingt-quatre jeunes des trois nations voisines « s’engage à être la pierre qui soutient la marmite du développement à travers les intérêts partagés ». Aussi entendent-ils mettre à profit les plus ou moins vingt jours de leur atelier de création artistique pour la fabrique d’objets et d’un nombre important d’œuvres d’art sur la base d’échanges. Lesdites œuvres seront exposées et vendues à la fin de l’atelier.

Jiko est une initiative de l’Union des jeunes artistes dessinateurs et peintres (Ujadp) qui entend de la sorte « affirmer ses dix ans d’expression et de survie », soutient-elle. En effet, c’est depuis dix bonnes années que par le biais de l’art, elle s’est employée, affirme-t-elle, à ce que les jeunes continuent de « développer des idées, des vocations ainsi que des réalisations qui sont devenues des alternatives à la guerre et ses conséquences à l’est de la République démocratique du Congo ».

Et donc, pour cette fois, l’Ujadp perçoit Jiko comme une sorte de « chantier de la paix », lequel chantier, explique-t-on, « souhaite proposer cette année une série d’ateliers, animations et expositions qui vont permettre aux jeunes de la région des Grands lacs de dire haut et fort leur volonté de vivre en harmonie et de reconnaître la différence comme une richesse ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

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