Institut national des arts : la musique congolaise moderne au centre d’un colloqueLundi 22 Juin 2015 - 18:00 L’institution attitrée d’enseignement musical en RDC n’est pas restée en marge de la Fête de la musique avec l’organisation, en deux jours, d’une tribune de réflexion sur certains aspects de la pratique musicale locale ouverte ,le 22 juin, à Palm Beach avec les interventions du chef des travaux et avocat au barreau de Kinshasa, Théodore Nganzi et le Pr. Damien Pwono. Rencontre importante inscrite dans l’agenda de la « Semaine de la musique » qu’organise l’Institut national des arts (INA) du 22 au 26 juin, sous le patronage du ministère de la Culture et des arts, le colloque a pour thème principal « L’âme de la musique congolaise moderne ». Premier orateur de la journée d’ouverture, Théodore Nganzi s’est étendu sur « La professionnalisation des métiers de la musique congolaise » en abordant l'aspect relatif aux textes de loi en la matière. Il est resté d’avis qu’il s’agit d’une question cruciale pour les étudiants en musique de l’INA et de tous les artistes musiciens de RDC. D’où le chef des travaux a relevé l’importance de les former en la matière, les y préparer de manière adéquate. Pour ce faire, il a jugé utile de sensibiliser les décideurs politiques à concevoir un programme qui concerne le secteur musical. Ce qui, pense-t-il fera en sorte qu’il devienne effectivement un secteur rentable pour tous, à savoir les créateurs de musique autant que les interprètes et les producteurs. Et, d’un point de vue purement juridique, Théodore Nganzi est par ailleurs revenu sur l’éternel plaidoyer en faveur de l’adoption de la loi portant sur la politique culturelle. Laquelle devrait, en sons sens, prendre en compte les différents aspects de la professionnalisation de la pratique musicale et de tout le secteur. Et de préconiser aussi d’ « accélérer la mise à jour de la législation sur les droits d’auteurs et les droits voisins ». Il a aussi abordé des questions transversales ayant trait notamment aux infrastructures dont la construction et la réhabilitation des salles de spectacle. Il lui est également paru capital de mettre un accent sur « le financement du secteur de la culture et des questions régionales portant sur la circulation des produits culturels dans l’espace de l’Afrique centrale, par exemple. Et, voir de quelle manière accélérer les accords de partenariat économique avec le ministère et les états de l’Afrique centrale ». Le second orateur s’est, quant à lui, appesanti sur les éléments de base susceptible d’aider les musiciens professionnels et par-delà, ceux de l’INA à apprécier les éléments de base de l’esthétique musicale congolaise. Deux concerts Le colloque poursuit ses travaux ce 23 juin à l’INA se veut une « tribune annuelle de réflexion » avec cinq objectifs majeurs. Le premier énoncé entend emmener à « comprendre la perception de la musique congolaise par la société congolaise et son importance en tant que miroir de la société ». Le second c’est de faire en sorte de « participer à la dynamique actuelle de la revalorisation de la musique congolaise au niveau régional et de l’Unesco ». L’INA veut en troisième lieu « présenter au public et aux experts les principaux spécimens des musiques exploitées en RDC ». à partir de cette première organisation, il veut tenter le pari de « fidéliser un rendez-vous annuel de musique » qui a la visée de « renforcer les aspects esthétiques, moraux et éthiques de la musique congolaise ». La semaine de la musique comporte une partie festive programmée à la suite du colloque. Ouverts au grand public, les deux concerts qui se tiendront mercredi et jeudi sont une vitrine sur la section musique de l’INA. En effet, le premier qu’abritera la salle de spectacle du Centre culturel Boboto mettra sous les projecteurs l’Orchestre de chambre de l’INA qui à l’occasion accompagnera Jean Goubald. Le deuxième et dernier concert a à son affiche, en plus de l’Orchestre de chambre Nioni Masela Légendes et crédits photo : L’affiche de la semaine musicale de l’INA Notification:Non |