IFC : exposition photographique des grandes figures de la rumba congolaise

« Aux grands hommes, la patrie reconnaissante », lâche l’auteur de ces clichés pris sur le vif, s’empressant de mentionner que « la sélection a été difficile, si j’en oublie quelques-uns, qu’ils veuillent bien me pardonner ». Trente photographies de grand format rendent hommage aux gloires intemporelles de notre musique. Tous sont passés devant l’objectif du photographe Kinzenguélé, qui a commencé la photographie au début des années 1980. Cette exposition, inscrite dans le cadre de la Fête de la musique à l’IFC, prend une résonnance toute particulière, car c’est la première Fête de la musique que Brazzaville célèbre sous son sceau de Ville créative de la musique de l’Unesco.

Pour Kinzenguélé, cette exposition permet aux jeunes de découvrir « nos doyens, afin de se réapproprier notre patrimoine musical ». Nombreux d’entre ces perles de la musique vivent hors des frontières du Congo. « Nous écoutons leurs chansons, mais sommes incapables d’identifier leurs visages », souligne Pascaline, de la policie routière,, trentenaire devant un portrait de Fredy Massamba. « Je connais par cœur les chansons de Fredy Massamba avec le groupe Les Tambours de Brazza parce que c’est le préféré de mon oncle, mais je ne l’ai vu en concert que le week-end dernier », ajoute-t-elle.

Après plus de dix ans d’absence sur les scènes du Congo, le batteur et chanteur Fredy Massamba, installé en France, s’était produit en concert le 11 juin 2014 à l’Institut français, à Brazzaville, devant un public très ému. Avec l’instrumentiste et chanteur Hubert Gambou, le clavier Faustin Nsakanda, l’auteur-compositeur et chanteur Théo-Blaise Nkounkou, le saxophoniste Jean-Serge Essous, en passant par Youlou Mabiala, Clotaire Kimbolo, Jacques Loubélo, Nganga Edo, Antoine Moundanda et Patrique Moungondo alias Oupta, le photographe Kinzenguelé s’est constitué un trésor de nos célèbres musiciens de différentes générations.