Hommage : Maître Jeany Ibela-Ibel, trois ans déjà !

La famille syndicale et musicale s’est souvenue le 24 août dernier de maître Jeany Ibela-Ibel, président-fondateur de la Cesyca. Cette centrale syndicale qui regorgeait beaucoup de corporation avait également en son sein, la Fésycam que coordonne l’artiste musicien Djoson philosophe The Winner. Comme s’il savait sa mort proche, Me Jeany Ibela-Ibel avait demandé à Djoson philosophe, de prendre la responsabilité de toute la centrale parce que la Fésycam ne s’occupe uniquement que de la musique. Depuis la mort de Me Jeany, Djoson s’efforce de prendre les choses en mains en vue de défendre l’art de façon générale.

« Au niveau du musée-galerie du 

Bassin du Congo, je représente la musique et suis également animateur et guide culturel. Donc, je fais de l’art en général, puisque je reçois les peintres, les sculpteurs, les céramistes... Un autre aspect, Me Jeany Ibela-Ibel, était un okamba, c’est-à-dire un sculpteur du Kiébé-Kiébé, il était dans cette danse initiatique. Aujourd’hui, j’ai fait l’exposition du Kiébé-Kiébé. Grâce à ce grand monsieur, j’ai été représenté le Congo à la rencontre des professionnels des musiques d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs organisée par la Francophonie à Kinshasa en République démocratique du Congo. Donc quelque part, on se retrouve sur un même point. C’est pour dire que c’est grâce à Ibela-Ibel que je suis là où je suis aujourd’hui », explique Djoson.

Le mois d'août pour passer en revue les problèmes des musiciens

En effet, en août 2013, les artistes avaient organisé des entretiens autour de la Cesyca. Ces entretiens avaient débouché sur un concert donné au bar Solo-Pendza par Djoson philosophe The Winner et son groupe Super Nkolo-Mboka.

« Me Jeany Ibela-Ibel a été un grand syndicaliste qui s’est battu beaucoup pour l’intérêt des artistes. C’est pourquoi, nous avons décidé dès maintenant, de faire du mois d’août, un mois de la lutte pour le bien-être des artistes, un mois de la conscience et de la réflexion artistiques. Nous allons désormais nous réunir chaque mois d’août pour discuter de nos problèmes et faire des propositions à nos autorités de tutelle pour le bien être des artistes. Ces causeries-débats en mémoire de Jeanny Ibela-Ibel porteront sur l’état des lieux de la musique congolaise. Elles seront dorénavant continuelles. Chaque mois d’août, nous allons nous réunir pour voir tous les problèmes qui nous minent, et voir ce que l’on peut faire pour occuper la première place sur le plan musical. »

Djoson philosophe the Winner pense que le fait pour la République du Congo de bénéficier de l’ex organisation de l’unité africaine (O.U.A) actuelle Union africaine (U.A) de l’organisation du festival panafricain de musique (Fespam) devrait permettre aux artistes musiciens de hisser la musique congolaise au premier plan au niveau panafricain. Tel est par exemple le cas des Burkinabés avec le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Il n’est plus un seul doute qu’ils dominent le cinéma africain. Cela devrait être autant pour le Congo qui a le privilège d’abriter la grande fête musicale du continent africain. C’est donc ce à quoi ils devront orienter leur réflexion. Il a pris l’exemple de son groupe qui vient de décrocher un contrat dans les pays lusophones (qui parlent le portugais) pour avoir lancer le bonus OPAIO dans lequel il chante en portugais, expérience acquise de son séjour brésilien.  

Enfin, il a rappelé que d’autres journées seront organisées sur la peinture avec l’Ecole de peinture de Poto-Poto qui reste la meilleure en Afrique, sur la sculpture, sur la céramique…