À Hemley... la littérature reconnaissante

Ce qu’il y a de bon en littérature, c’est que l’on peut rencontrer un auteur à travers les lignes de son ouvrage et prendre plaisir ou non, dans l’agréable solitude de la lecture, à faire sa connaissance et à le hisser dans la liste de nos préférences.

Il y a parmi ces rencontres littéraires celles qui s’achèvent brusquement, souvent aux premières pages, où en l’absence de vitalité de la narration et en présence de personnages un peu bancals, le lecteur referme l’ouvrage sans sourciller. Alors que d’autres aboutissent à une proximité heureuse qui se développe de fil en aiguille entre lecteur et auteur tant le livre passionne, et chaque mot emporte dans des univers qui se livrent au lecteur tout en délicatesse, faisant suivre des intrigues grâce à l’érudition et à la sensibilité de l’auteur.

De ce genre de rencontre originale on sort rempli de belles émotions que l'on a hâte de partager. C’est ce qu’a réussi à susciter la talentueuse Camerounaise Hemley Boum, écrivain de son état, rencontrée par des journalistes de notre rédaction au détour de la lecture de Si d’aimer… Un livre poignant, comme vous le lirez dans les lignes que nous lui dédions.

Hemley Boum a 41 ans, et un premier livre paru en 2010. Elle a, avec ce second, réussi une prouesse, celle d’avoir donné naissance à l’une des meilleures productions littéraires contemporaines d’Afrique francophone. Elle a non seulement produit une belle fresque hautement remarquée en 2013 parmi les dix ouvrages sélectionnés pour le prix Ahmadou-Kourouma du Salon international du livre et de la presse de Genève, mais aussi brillamment écrit un grand roman à l’indéniable parfum de chef-d’œuvre. Excellent !