Grand écran : Marché Koweit, Congolese Dreams et Kin Kiesse à Congo in Harlem 5Mardi 22 Octobre 2013 - 21:20 Les trois films seront au centre de la soirée du 23 octobre dédiée au documentaire court qui s’achèvera par une séance de débat avec le réalisateur Dieudonné Mweze Ngangura. Marché Koweit, réalisation d’un quart d’heure de Paul Shemisi va donner le ton de la soirée dont le début est annoncé à 19h30. Sorti cette année même, le documentaire vient de participer à la 10e édition du Festival de cinéma africain de Cordoba (FCAT, ex-Tarifa), la plus grande manifestation espagnole dédiée aux films d’Afrique, tenue du 11 au 19 octobre. Présenté à Congo in Harlem 5 dans sa version originale avec ses dialogues en français et swahili, Marché Koweit comprendra un sous-titrage en anglais. Réalisé par Philippe Cordey dans le cadre de l’Atelier action de Kinshasa organisé par Suka ! Production, la projection de Congolese Dreams, film d’une durée de 25 minutes, fera suite à celle de Marché Koweit. Comme le précédent, Congolese Dreams est une récente production de 2013. Ce, contrairement au troisième documentaire de la soirée, Kin Kiesse. Sorti en 1982 et donc vieux de trois décennies aujourd’hui, le film de Mweze Ngangura n’est pas moins édifiant, au contraire. En 26 minutes, le réalisateur qui ne cesse de peindre la vie trépidante de sa capitale en avait montré une des facettes qui ne manque de frapper, mieux de fasciner tout étranger qui la côtoie pour la première fois. Et même pour certains, l’effet perdure au bout d’une seconde visite, surtout si la première était brève. Du reste, le titre à lui seul est très évocateur. Kin Kiesse dont la traduction française serait les joies ou plaisirs de Kinshasa dresse un portrait de notre ville province, qui tient ici pour la « capitale des paradoxes et de la démesure ». Le récit commenté par l’un des peintres populaires les plus connus, en l’occurrence Cheri Samba, aide à la découverte de la « Kin » de l’époque avec ses boîtes de nuit, ses buildings, ses pousse-pousse, ses cireurs de chaussures, ses coiffeurs. Il est aussi question de la « Kin » des quartiers pauvres mais surtout de cette « Kin » très musicale, où tous les genres se côtoient, depuis les fanfares de la fête de la bière, jusqu’à la rumba et aux danses traditionnelles, en passant par les orchestres les plus branchés. En somme, un beau carrefour où la musique a de fortes assises. Si les acteurs ont changé, le décor a subi quelques changements aussi, les « Cinq chantiers et la Révolution de la modernité » aidant, il est clair que le fond reste le même aujourd’hui. Et donc, loin d’être dépassé Kin Kiesse fait partie de ces histoires qui résistent au temps. L’entretien prévu à la fin de la projection devrait en permettre une franche relecture surtout que le réalisateur, résidant en Belgique, vient de passer tout récemment deux mois à « Kin » justement. Du reste, son prochain film va s’arrêter sur un de ses fils, l’artiste multiforme nommé Me Ekunde Bosoku, mieux connu sous sa casquette de peintre populaire à l’instar de Chéri Samba. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : Un extrait du film Congolese Dreams (Crédits DR) |