Gaël Manangou vise une grande carrière musicale internationale

Lundi 7 Juillet 2014 - 11:25

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Leader du groupe de musique de recherche Ngolo za ngandu (la force du caïman), Gaël Manangou est non seulement un excellent instrumentiste mais aussi un talentueux chanteur qui anime régulièrement des soirées culturelles à Pointe-Noire en accompagnant des artistes de renom. En décembre prochain, il participe avec son groupe à la quatrième édition du Festival de jazz organisée par l’Espace culturel Ba Sango-Point culturel de Pointe-Noire

Gaël Manangou n’est pas arrivé par hasard dans la musique. Dès sa tendre enfance, son père, dirigeant d’un groupe religieux, l’emmène souvent à l’église. À la mort de ce dernier, il connaît le premier choc de sa vie, et est obligé très tôt de travailler pour survivre. Quelques années plus tard, il rencontre le griot Prince Mpoutou, joueur de sanza, qui va l’initier à cet instrument traditionnel et avec lequel il livrera son premier concert public en 2002 à La Pagode, la mythique salle du Centre culturel français.

L’Espace culturel Yaro et bien d’autres lieux de spectacles vont accueillir par la suite Gaël Manangou qui va se distinguer en accompagnant tour à tour des artistes de renom : Kareyce Fotso du Cameroun, Alfred et Bernard du Rwanda, le groupe Archimusic de France, Djonimbo de la République démocratique du Congo, Sarr Bamba du Sénégal, Vicelelo de l’Angola, et les Congolais Jacques Loubelo, Kaly Djatou, Christian Ouissyka et Freddy Massamba.

Excellent joueur de sanza, Gaël Manangou se singularise aussi en créant ses propres instruments tels le kulumenta, sorte de clarinette traditionnelle, mais aussi des instruments de percussion fabriqués à base de boîtes de conserve.

Invité en 2012 par le célèbre artiste peintre et musicien français Robert Combas pour des performances musicales, Gaël Manangou a fait une excellente prestation. « Lors des performances musicales, j’ai été subjugué par le style particulier de Robert Combas sur scène qui improvise, met de la bonne humeur, sans vraiment s’enfermer dans un formalisme musical. Revenu au pays, j’ai accommodé ce style à notre réalité », explique-t-il.

Tata Combas est le titre de sa première chanson composée après son retour de France. Elle fait déjà partie de son répertoire déjà riche de 14 chansons qu’il compte mettre sur support disque. « Le travail du studio a déjà commencé et j’en suis déjà à ma sixième chanson enregistrée et mixée. Le travail va se poursuivre avec l’enregistrement d’autres chansons. L’aide de tout mécène amateur de bonne musique de recherche me ferait grand bien », dit-il.

Adepte du rythme walla, raga, gospel, Gaël chante la vie de tous les jours dans un style afrojazz et afroblues et des chansons en lari avec un fort mélange de français qu’il a dénommé « Nsaka groove ».

Avec ses six musiciens polyvalents (batteur, pianiste, percussionniste, bassiste, saxophoniste) et chanteurs, Gaël Manangou, qui joue régulièrement à l’Iguane Café, prépare la quatrième édition du Festival de jazz, en décembre prochain, à Pointe-Noire après avoir participé à la deuxième édition il y a deux ans.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le musicien Gaël Manangou (© Adiac).