France : Lecture-Spectacle autour de Sony Labou Tansi à la Librairie Galerie Congo

Vendredi 19 Juin 2015 - 22:08

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Le 14 juin 1995, il y a vingt ans quasiment jour pour jour, disparaissait Sony Labou Tansi. Afin de poursuivre les hommages qui lui ont été rendus tout au long de l’année, la Librairie Galerie Congo a organisé, en partenariat avec le cycle de rencontres « Les jeudis d’Écritures en partage », le 18 juin, une soirée de lecture dédiée à Sony Labou Tansi, à l’initiative de Monique Blin.

Jean Lambert-wild et Criss Niangouna lisant les extraits de texte de Sony Labou Tansi à la la librairie galerie CongoLe public s’est déplacé en nombre pour venir revivre les prouesses littéraires et théâtrales de l’auteur congolais à travers la pièce de théâtre « Je, soussigné cardiaque (éditions Hatier, 1981) et une interview de l’auteur donnée à Bernard Magnier in Paroles inédites (éditions Théâtrales, 2005),

Le choix des textes et le montage ont été fait par François Rancillac, directeur du Théâtre de l’Aquarium. Le comédien Criss Niangouna et  Jean Lambert-Wild, directeur du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin, ont assuré la lecture. De belle manière, l’alternance des extraits croisés de la pièce et de l’interview lus par le duo ont permis de mieux comprendre le personnage Sony. En fait, l’œuvre du dramaturge se résume au mot « Humain » : seul l’humain le préoccupait.

Sony Labou Tansi « écrit parce que ses entrailles et le bruit de sa respiration le poussent à l’écriture. De même, je puis déclarer que j’en fais la lecture parce que mes entrailles et le bruit de ma respiration me poussent à le dire. Sony Labou Tansi est un poète. Il possède ce don d’entrer magiquement en vous, de déposer au plus profond de votre souffle des mots qui deviendront une part secrète de votre être. Une petite parcelle d’émotions nues qui vous réconciliera avec l’essentiel. Cet invariant dont Sony Labou Tansi témoigne que "c’est justement la saveur fondamentale de la vie, de ma vie, de la vie des autres"… », dixit Jean Lambert-Wild.

Pour rappel, dans cette même interview-fleuve, Bernard Magnier demande à Sony Labou Tansi sa définition de l’art. La réponse de Sony Labou Tansi fut aussi instantanée que puissante. Usant d’un pléonasme, il dit : « L’art, c’est le pur et simple exercice de la lucidité. L’art, c’est le contraire de la polémique… »

À la fin de la lecture par le duo Jean-Lambert-Wild et Criss Niangouna, Jean-Pierre Han, critique littéraire, rédacteur en chef des Lettres françaises et de Frictions est revenu sur l’œuvre de Sony, suscitant des échanges nourris avec l’assistance. 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Jean Lambert-wild et Criss Niangouna lisant les extraits de texte de Sony Labou Tansi à la la librairie galerie Congo Crédit photo : Bedel Bango Photo

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