France : Gabriel Mwènè Okoundji, citoyen d’honneur de Bordeaux

Ému et heureux de recevoir cette distinction, Gabriel Mwènè Okoundji a vivement remercié l’ancien Premier ministre français soulignant « l’honneur, le symbole et la joie » de recevoir de ses mains cette médaille de la Ville de Bordeaux. Adepte du verbe, il a poursuivi son allocution en rappelant : « Toute raison de vivre est dans le partage. Monsieur le maire, l’Afrique sait recevoir ; cette médaille dans mon regard, est une offrande. Mais l’Afrique sait également donner ».

Liant le geste à la parole, le poète congolais a, au nom de l’Afrique, au nom de ses sœurs et frères présents à la cérémonie, offert trois ouvrages écrits avec « l’encre de sa sueur de poète ». « Je vous les offre en toute  humilité, en toute simplicité d'âme ». Gabriel Mwènè Okoundji a également remercié ses éditeurs Jean Paul et Bernadette Paraingaux, et rappelé le soutien sans faille d’Antoine de Riccardis directeur du Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux. Un bonheur qu’il a dédié à tous : « À vous tous je dis : soyez heureux autant que moi, de cette médaille ».

Pour conclure, il s’est adressé à ses frères et sœurs des diasporas africaines. « Cette médaille de la ville de Bordeaux est notre fierté commune. Elle est un symbole, un haut symbole dans les territoires de la mémoire. Gardez à l’esprit l’instant qui nous réunit dans ce cénacle. Car cette médaille révèle une passerelle qui augure un pont. Ce qui aujourd’hui à nos yeux demeure évènement isolé, sera demain, inexorablement, geste coutumier dans l’évidente évidence ».

« Pour cela, nous devons encore apprendre à donner, comme nous devons encore apprendre à recevoir. Il nous appartient de révéler au monde la meilleure part du sang mâle et femelle dont l’Afrique nous a dotés, être nous-mêmes, tout en étant ouvert au monde qui nous entoure, celui des pays et des univers dans lesquels nous vivons. Nous devons, sans complexe, attester l’éloquence d’être d’ici, tout en certifiant la noblesse d’être de là-bas. Notre identité réside fondamentalement dans cet équilibre-là. Car l’homme est à l’image de l’arbre. L’arbre pousse là où est sa racine, l’arbre pousse là où il s'enracine, pourvu que son tronc soit perméable à toutes les sèves de la terre. Et aucun arbre ne se reconnaît misérable ».

« Ces journées des diasporas africaines, par les initiatives et les énergies qu’elles fédèrent, par les talents qu’elles révèlent, par l’engouement et les passions qu’elles soulèvent, sont une occasion légitime d’exprimer notre fierté. Soyons fiers de nous, ayons confiance en nous, et surtout, ayons foi en notre capacité à donner. Merci à Pierre de Gaëtan Njikam, l’homme orchestre de cette journée. Merci Monsieur le maire  Alain Juppé. Merci encore à  tous ».