France: François Hollande et Emmanuel Macron assistent à la commémoration de l’esclavage

François Hollande n’a pas caché la responsabilité de la France dans l’esclavage et le temps révolu à la reconnaissance de la traite. Pour lui ce rassemblement prenait désormais un caractère symbolique, « les Français ayant marqué leur adhésion à des valeurs fondamentales, à des principes qui nous unissent tous qui s'appellent tolérance, respect, démocratie et ouverture » et affirmant : « il est plus que jamais nécessaire de faire la paix des mémoires ».

Il a invité son successeur Emmanuel Macron, à « porter » ce message. « Il vous revient à présent, Cher Emmanuel, de porter ce message, ici, en France et partout dans le monde ».  Puis il a évoqué sur l'histoire des commémorations et les lois qui ont permis son officialisation, la reconnaissance de l’esclavage et la traite.

Ajoutant : « Il ne s’agit pas d’opposer une douleur à une autre. Nous sommes là pour empêcher que le pire puisse se reproduire […]. Nous devons continuer à nous battre contre les discours qui nous jettent les uns contre les autres ». En 2016, le président français avait souhaité  la création d’une Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Celle-ci verra le jour en 2018.

Il a invité à la poursuite  du combat contre les divisions qui déchirent les peuples, « les discours qui jettent les uns contre les autres, contre les intégrismes, contre les obscurantismes, contre les communautarismes. Il y a encore beaucoup à faire Monsieur le président », a-t-il dit, avant d'appeler son successeur à « continuer à réconcilier, rassembler et réunir les Français », saluant Christiane Taubira, à l’origine de la loi instituant cette journée.