France : 6e édition du Prix Littéraire Alain Decaux de la Francophonie

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Comment est née l’idée d’attribuer au concours le nom d’Alain Decaux, académicien, ancien ministre français délégué à la Francophonie ?

Céline Blas (CB) : C’est en 2003 que Pierre Mauroy, Ancien Premier ministre et président fondateur de la Fondation de Lille, a proposé à Alain Decaux de devenir parrain du Prix Littéraire de la Francophonie, fonction qu’il a bien voulu accepter et pour laquelle il n’a cessé de s’impliquer avec énergie. Académicien, ancien ministre délégué à la francophonie, écrivain et lillois d’origine, Alain Decaux incarnait en quelque sorte ce prix, dont il partageait les valeurs et les missions : favoriser la création littéraire dans les pays francophones, pérenniser et développer l’usage de la langue française, favoriser la découverte et le dialogue des cultures, ici comme ailleurs.

Alain Decaux appréciait particulièrement ce concours et  s’engageait personnellement dans le choix du Grand Lauréat. En 2004, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix, Alain Decaux avait prononcé ces quelques mots à un journaliste lillois qui l’interrogeait à propos du concours : « Cette Fondation de Lille m’impressionne ! Elle est exemplaire pour la mission qu’elle s’est donnée. Une langue qui n’évolue pas est une langue qui meurt. ». C’est là toute la richesse de ce prix : mettre en exergue l’évolution et la richesse de la langue française à travers le monde.

LDB : Quels sont le règlement et les modalités de participation au concours ?

CB : le Concours de nouvelles Alain Decaux de la Francophonie est ouvert à tous les écrivains amateurs francophones de plus de 15 ans, issus de tous les pays à travers le monde. Réaliste, fantastique, policière… La nouvelle peut revêtir plusieurs styles, l’essentiel étant qu’elle soit  écrite en français et qu’elle réponde aux caractéristiques principales de la nouvelle, à savoir d’être un récit court, écrit en prose, autour d’un événement impliquant un dénouement inattendu.

La participation au concours est gratuite ; il suffit de nous transmettre le bulletin d’inscription signé avant le 31 août 2016, par mail, à prix@fondationdelille.org ou par voie postale, puis de nous transmettre la nouvelle avant le 30 novembre 2016.

Un lauréat est désigné par catégorie d’âge (15-18 ans ou + de 18 ans) et par catégorie géographique (classification par continents) par le jury. Chacun des lauréats recevra un prix de 400 euros soit 262 400 F CFA. Le Grand Lauréat, choisi parmi ceux-ci, recevra un prix de 600 euros soit 393 600 F CFA et sera convié à Lille à l’occasion de la cérémonie de remise des Prix.

LDB : Comment la Fondation compte-t-elle gérer la continuité du concours après le décès d’Alain Decaux ?

CB : Dès la 5^ème édition initiée en 2012, Michel Quint, écrivain et lillois d’origine, s’est impliqué dans le choix du Grand Lauréat, en lien avec Alain Decaux. C’est donc tout naturellement que Michel Quint a accepté, cette année encore, d’être le parrain du prix. Celui-ci conservera le nom d’Alain Decaux, en hommage au vibrant défenseur de la francophonie qu’il restera dans le souvenir des lillois, et plus largement des amateurs de littérature.