Feux de Brazza : un festival qui fait écoleSamedi 19 Juillet 2014 - 1:00 Avec à peine quatre éditions, Feux de Brazza, le festival international et populaire de musiques traditionnelles, qui se tient cet été du 2 au 8 août 2014 sur le thème « L'instrument de musique africaine et son rôle dans la musique mondiale » fait déjà école. En effet, bon nombre de stagiaires et autres directeurs de festivals de musique traditionnelle viennent y renforcer leurs capacités. Gertie-Liliane Messi-Essono et Mannou-Edwige Aka-Kouamé sont les dernières stagiaires en date
Par ailleurs, en marge des activités ponctuelles de Feux de Brazza, le CIM organise un atelier de formation de directeur de festival. Au cours de cet atelier, les participants examineront toutes les questions liées à l’organisation d’un festival : marketing, management, recherche de financements, etc. Gertie-Liliane Messi-Esssono et Mannou-Edwige Aka-Kouamé sont à Brazzaville depuis le 9 juillet et y resteront jusqu’à la fin du festival, puis rédigeront leurs rapports de stage. Gerlie-Liliane Messi-Essono, directrice du festival Redécouverte de nos racines, est de nationalité camerounaise. Elle est venue au En effet, Redécouverte de nos racines est un festival traditionnel des peuples autochtones qui a lieu chaque année ; sauf en 2014, son organisatrice étant à Brazzaville pour renforcer ses capacités afin de mieux préparer la prochaine édition ! Ce festival enseigne l’apprentissage de l’instrument de musique traditionnelle, de danses traditionnelles, ainsi que de l’art culinaire (les mets du terroir). Pour son financement, elle a mis en place un système qui intéresse au financement la communauté elle-même, notamment par des points d’appui, appelés points focaux, travaillant sous forme d’association. Le festival Redécouverte de nos racines s’est rapproché de l’Unesco par le biais du Cerdotola. Il est suivi par le professeur Eugène Makani, qui fait des recherches avec ses organisateurs. Gerlie-Liliane Messi-Essono pense que le retour à la source est à la base de toute évolution : « Nous ne pouvons pas évoluer sans notre base. Et l’acculturation nous envoie de mauvaises pratiques, le manque de respect, la dépravation des mœurs. Si nous faisons un peu retour en arrière et regardons comment vivaient nos parents, je crois qu’on pourra y prendre ce qu’il y a de bon, puis prendre ce qui est bon de l’autre côté et faire une société moderne où tout le monde vivra dans la paix et dans l’abondance. Soutenir ce festival devrait être pour chaque Africain quelque chose qui le concerne personnellement, un cheval de bataille pour l’éclosion de nos peuples. »
Notons que bien avant Gertie-Liliane Messi-Esssono et Mannou-Edwige Aka-Kouamé, c’est Moustapha Patrick Ahounou, un opérateur culturel d’Afrique de l’Ouest basé à Lomé, qui fut le premier à fouler le sol brazzavillois dans le cadre de la cinquième édition de Feux de Brazza. Il appartient à une plate-forme d’opérateurs culturels créée il y a six ans à Douala pendant le festival Le Colatier. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Gertie-Liliane Messi-Esssono et Mannou-Edwige Aka-Kouamé. (© DR) ;
Photo 2 : Gertie-Liliane Messi-Esssono. (© DR) ;
Photo 3 : Mannou-Edwige Aka-Kouamé. (© DR)
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