Fête de la musique : Bakolo Music international remplit la Salle BrelMercredi 22 Juin 2016 - 18:45 Come back réussi pour les pionniers de la rumba qui ont joué face à un public hétéroclite enthousiaste le 21 juin au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB) à la suite de l’avant-première du film Ba Sekwi. Le concert livré en une heure et une dizaine de minutes était un bon moment. L’assistance qui, en grande partie, était pourtant bien jeune, a bien éprouvé du plaisir à écouter cette musique d’un autre temps qu’elle a trouvé fort à son goût. Les cris et applaudissements dont elle a gratifié les Bakolo Music international en ont dit long. Cette musique d’un autre temps a vraiment plu à un public pourtant jeune qui, à première vue, n’avait rien à voir avec les stars de la soirée, à deux exceptions près. Car, même Isabelle, la sacrée danseuse du groupe, la soixantaine révolue est loin d’être une jeunette. Resplendissante dans ses deux pagnes, elle forçait l’admiration du public passant allègrement d’un bout à l’autre de la scène avec son sourire éternel sur les lèvres, fredonnant quelques fois les airs interprétés par le groupe. Le répertoire,, en majorité méconnu de l’ensemble du public, a pourtant récolté un certain succès, faut le dire. Et, les hôtes de la soirée, il y en a eu trois, en l’occurrence: les chanteurs Petit Wendo, Ruth Samoya et le guitariste Eddy Kapila ont chacun rajouté du piquant à la soirée. Youyou aleli veka, Ngange-Ngange et Marie-Marie, ces trois premières chansons vraisemblablement inconnues ont été suivies assez religieusement. L’ambiance est montée d’un cran avec l’interprétation du quatrième morceau, Ah ! Baninga de feue Lucie Eyenga, offerte par Ruth Samoya. Pour ainsi dire, la prestation de la « petite fille » du groupe, vu son jeune âge il ne pourrait en être autrement, n’a pas laissé indifférent. Bien au contraire. Philosophie de feu Jean Serge Essous, interprétée par le groupe, un air plutôt connu, a , tout comme le précédent fait effet sur la salle qui s’est prise à chantonner. Certains commençaient déjà à réclamer à cor et à cri le tube Marie-Louise. La montée de Petit Wendo qui venait d’être annoncée n’était pas parvenue à apaiser les esprits. Mais, très vite, ils se sont ravisés. Présenté tel le « fils » du groupe et tenu à raison pour « l’héritier » de feu Wendo Kalosoy, Petit Wendo a récolté un franc succès. Le chanteur dont le timbre de la voix est identique à celui de son regretté mentor a donné la preuve qu’il n’avait pas volé « sa qualité d’héritier ». Il s’est donné à cœur joie à réaliser des montées qui n’ont pas laissé insensible le public. Efeka Mandungu que certains entendaient pour la première fois a été un pur délice à leurs oreilles. Et, les tyroliennes qu’il sait faire aussi bien que Wendo lui-même ont définitivement ébloui la salle qui n’a pu s’empêcher de crier et d’acclamer avec bonheur. Ce morceau était carrément le coup de cœur de plusieurs. En définitive, même Marie-Louise que l’on avait réclamée avec insistance n’a pas fait meilleur effet. Liseke Dangua annoncé en même temps que la contribution d’Eddy Kapila à la guitare, un autre « petit fils », du reste élève à l’Inas comme Ruth Samoya, a aussi eu son petit succès. Le jeune guitariste que le chanteur Willy Makonzo avait présenté avec un réel enthousiasme a séduit par son doigté. Des applaudissements ont fusé dans la salle. Chanson culte, exécutée comme avant-dernier titre de la soirée, Marie-Louise a suscité l’engouement habituel au point où trois autres danseuses se sont jointes à Isabelle Matondo, la danseuse attitrée de Bakolo Music international. Victoria apiki drapeau, air plus ou moins connu, a mis un terme à la soirée.
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Un extrait du concert de Bakolo Music international
Photo 2 : Isabelle et Ruth dansant sur Liseke Dangua
Photo 3 : Ruth interprétant Ah ! Baninga
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