Fête de la musique 2013 : la Libraire-Galerie Congo célèbre la musique

Mieux que Star Academy ou Danse avec les stars, la Fête de la musique organisée par l’équipe parisienne de la Libraire-Galerie Congo et des Dépêches de Brazzaville, a fait la part belle à la nouvelle génération de la scène musicale congolaise. Ndombolo, gospel, hip-hop, danse et chants religieux étaient programmés pour célébrer cette 32^e édition de la Fête de la musique. Dans une ambiance de communion inter générationnelle et multiculturelle (photo 1), la soirée a été couronnée d’un franc succès.

Simbou Vili ouvre le bal et rend hommage à la jeunesse qui monte

Le « la » a été donné par Simbou Vili et sa musique traditionnelle. Accompagnée par DJ NN, qui assurait l’instrumental, Simbou Vili a chanté, dansé et est entrée en transe, lançant dignement la soirée. Avant de rejoindre un autre concert, où elle était également programmée, Simbou Vili a évoqué le talent de la nouvelle génération : « C’est ça l’esprit de la fête de la musique. Et vraiment, c’est encourageant de voir à quel point notre culture est riche et que la relève est assurée avec tous ces jeunes de grand talent. »

Ndombolo, coupé-décalé et danseuses font monter l’ambiance

Entourés de leurs belles danseuses, les Kinois Pitchou Malandila Aesy et Oxygène ont fait monter l’ambiance d’un cran (photo 2) : leur ndombolo endiablé a chauffé la salle et la température de la Librairie-Galerie Congo. Dans la foulée, les jeunes de l’Association Jeunesse au grand cœur ont pris le relais. Venues d’Evry, les filles du groupe Kalash 9.1 ont livré une chorégraphie de hip-hop afro, avant que leurs homologues masculins de Kounda Clan’s n’enchainent, dans un même élan, sur un pas de danse rythmé coupé-décalé et Ndombolo. Ce fut ensuite au tour de Systa Lavie de s’emparer du « mike » pour embrayer sur un rap percutant, avant que le slameur Jean-Yves Bertogal, de passage dans la rue Vaneau, n’improvise un texte déclamé avec la fougue qu’on lui connaît.

Les jeunes divas du gospel prennent le relais et charment le public

Eclectique, la soirée a ensuite fait la part belle aux chants religieux avec la prestation de la belle Cassi Kalala. Fille de pasteur, elle a présenté quelques morceaux de son récital, dont elle est auteur, compositeur et interprète. Des morceaux teintés de gospel, soul et RnB que les spectateurs (et les absents) pourront bientôt retrouver sur un premier album, à paraître prochainement.

Avec sa voix forte et prenante, Grâce Gospel a touché en plein cœur le public : voix suave, textes spirituels et un sourire radieux, la Congolaise native de Paris a déjà tout d’une grande diva du gospel. Vint ensuite Eryle Ernest, au parcours déjà accompli (son troisième album sortira courant 2013) et son très pieux registre gospel.

Un final en communion signé Jean-Paul Wabotaï

Accompagné des cinq chanteuses « moundélé » et de la brillante Céline Cheynut, Jean-Paul Wabotaï clôt la soirée en beauté : l’artiste aux multiples facettes (musicien, chanteur, peintre, écrivain) a fait voyager l’assistance dans les méandres sonores de la musique noire et gospel. Appelé à prendre part au spectacle (photo 3), le public a dansé et chanté au son des percussions. L’auteur-compositeur kinois a connu un succès certain auprès des jeunes de l’Association Jeunesse au grand cœur. Auteur d’une danse et acclamé par le public, le jeune Fadel confiait ainsi, avant de rentrer à Evry : « Franchement, je ne savais pas qu’il y avait un lieu comme ça et qu’il y avait autant de livres écrits par des Congolais. Je trouve ça super et ça rend fier d’être Congolais. Après, les morceaux que Jean-Paul (Wabotaï) a joués, je ne les connaissais pas tous, mais sur les percussions, la danse est venue naturellement. Tranquillement… »